Cette
bande dessinée retrace la vie de Guillaume-Joseph Chaminade, prêtre
du XVIIIe siècle, en pleine tourmente révolutionnaire. On suit le
prêtre, ordonné en 1785, en exil en Espagne où il s'est réfugié
pour échapper aux policiers parce qu'il refusait de prêter serment.
Il rentre
cependant en France lors de l'arrivée de Napoléon Ier au pouvoir et
peut alors suivre l'intuition qu'il a eue en Espagne : la création
d’une nouvelle congrégation religieuse, sous un modèle différent
de celles qui existent déjà. Cette nouvelle congrégation a pour
vocation de rejoindre tout le monde : « religieux,
religieuses, laïcs, hommes ou femmes, riches ou pauvres ». Le
but est de faire connaître, aimer et servir Marie, la Mère de Dieu,
avec l’objectif de rechristianiser la France, en pleine déroute
spirituelle à la suite du traumatisme de la Révolution Française.
Grâce à
ses amis, connaissances et réseaux, l’œuvre voit le jour et
s’étend rapidement. Cette œuvre s’occupe en particulier de
l’éducation des enfants pauvres, de les préparer aux sacrements,
et de leur permettre de grandir dans la foi, sous le regard et la
protection de Marie. Les femmes ne sont pas oubliées et la famille
marianiste s’étoffe peu à peu (messes, visites aux prisonniers et
aux malades, aide à ceux et celles qui en ont besoin…).
Parti de
Bordeaux, le mouvement essaime à Agen et s’étend, malgré les
persécutions et violences anti-cléricales des années 1830, sous le
règne de Louis-Philippe.
Guillaume-Joseph
Chaminade meurt en 1850 mais son œuvre continue de prospérer,
dépassant les frontières de l’Hexagone pour s’installer sur
tous les continents.
Les
Éditions du Signe, à Strasbourg, éditent une importante collection
de bandes dessinées historiques, avec en particulier une série
intitulée « Cette histoire qui a fait l’Alsace », en
douze tomes. On trouve aussi au catalogue des vies de saints (Saint
Benoît, Sainte Rita…), des bandes dessinées sur l’histoire de
monuments emblématiques, alsaciens ou non, religieux ou non.
C’est
tout un travail de vulgarisation historique qui est mené, avec des
écrivains et illustrateurs locaux (Vincent Wagner, Roger Seiter,
Marie-Thérèse Fischer ou Christophe Carmona, pour ne citer que
quelques noms parmi les alsaciens).
La qualité
est toujours au rendez-vous, même s’il faut parfois s’accrocher.
Il est en effet difficile de résumer en format bande dessinée des
histoires de vies ou des périodes historiques parfois longues et
complexes. Ces ouvrages ont le mérite d’exister et de mettre à
portée de tous l’histoire de villes, régions, saints ou monuments
importants (Notre-Dame de Paris, les Invalides, mais aussi l’histoire
de la ville de Chamonix, de Saint-Tropez, les moines de Tibhirine ou
encore Charles de Gaulle…). Un vrai travail éditorial, que les
éditions strasbourgeoises ne sont d’ailleurs pas les seules à
mener (je pense en particulier aux éditions du Triomphe et à
Artège, dans le domaine de la bande dessinée en particulier).
Paru
aux éditions du Signe, 2011. ISBN : 978-2-7468-2710-3.
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