En cherchant
un livre pour les enfants, l'autre jour, j'ai ouvert deux cartons qui
attendent encore que je veuille bien m'occuper d'eux. Des livres en
pagaille, lus ou non, ainsi que des CD, des BD...
J'ai pris
tout de suite celui-ci, en me disant que, lu ou non, c'était sans
importance. Le Meurtre de Roger Ackroyd porte le n°1 dans la
collection « Le Masque » et il semble qu'il s'agisse,
sinon de la première enquête d'Hercule Poirot, du moins du premier
livre écrit ou publié par Agatha Christie où le détective belge
apparaît.
Je me suis
replongée avec délectation dans ce roman (déjà lu, en fait, et,
surtout, déjà vu dans la série anglaise déjà mentionnée à
propos de Mort sur le Nil). Cette fois, l'intrigue se déroule en
Angleterre, dans un petit village bien tranquille, où Hercule Poirot
est venu s'installer pour y passer une retraite bien méritée.
Le récit
est à la première personne. Il s'agit de celui du médecin du
village, James Sheppard, qui raconte par le menu les détails de
l'étrange affaire qui secoue le paisible village.
Madame
Ferrars meurt, un an après son mari. Le lendemain, c'est le corps de
Roger Ackroyd qui est retrouvé, mais cette fois-ci, il ne s'agit ni
d'une gastrite (comme M. Ferrars), ni d'un suicide comme sa femme,
mais d'un assassinat. On ne se suicide pas en s'enfonçant un
poignard dans le cou, par derrière qui plus est...
Le docteur,
qui se trouvait avec la victime peu de temps avant sa mort, est
alerté par un mystérieux appel téléphonique que personne ne
semble avoir passé. Il se rend sur place où il ne peut que
constater le décès de son ami. Commence alors l'enquête, dans
laquelle interviendra, à la demande de la nièce de Roger Ackroyd,
le détective Hercule Poirot.
Les
intrigues d'Agatha Christie ont cela de bien qu'elles dégagent un
charme auquel je suis loin de d'être indifférente. Bizarrement,
quand je lis un de ses romans, je me trouve propulsée dans une
Angleterre un tantinet vieillotte, certes, mais où j'aime bien me
perdre. Je m'y vois dans un salon cossu, une tasse de thé fumant à
la main, devant une assiette garnie de sandwiches ou de scones
chauds, selon l'heure... Je mélange bien sûr allègrement
l'Angleterre et l'Irlande, mais peu importe. J'aime cette ambiance un
peu surannée, loin de l'atmosphère souvent glauque qui se dégage
des romans policiers plus récents, où l'on a l'impression que plus
c'est noir, et mieux c'est....
Rien de tout
cela ici : le charme a encore opéré !
Paru aux
éditions Librairie des Champs-Elysées, 1992 (Le Masque). ISBN :
2-7024-2317-5.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire