samedi 13 mars 2021

Les 39 Marches, de John Buchan

 


La date de l’édition que j’ai entre les mains le dit clairement : ce livre est ancien. Et bien plus encore que ne le laisse penser la date de parution : John Buchan est un écrivain anglais né le 26 août 1875 ! Et ce roman se situe à la veille de la Première Guerre Mondiale, soit il y a un peu plus de cent ans. On fait mieux comme actualité… Mais j’aime bien ce qui n’est pas tout à fait à la mode !

Richard Hannay est désespéré. Il s’ennuie ferme, à Londres. Voilà qu’un soir, un de ses voisins l’accoste devant la porte de son appartement et lui confie une histoire suffisamment rocambolesque pour lui redonner vie. Il l’écoute donc, décide de l’aider… et finit par le retrouver raide mort, cloué au sol par un poignard au beau milieu de son salon !

Bien entendu, Hannay est sur le champ soupçonné du meurtre et se doit de fuir la police, mais aussi les véritables meurtriers, afin de remplir la mission de Scudder, le voisin mort chez lui, grâce aux informations qu’il lui a laissées, et notamment un petit carnet noir auquel, tout d’abord, Hannay ne comprend rien car il est écrit en langage codé.

Je n’ai pas tout compris du complot lui-même (je ne comprends pas toujours très bien la politique, il est vrai), mais, dans ce type de roman, cela n’a pas beaucoup d’importance : le danger énoncé au départ est en réalité un prétexte pour lancer l’intrigue et c’est à partir de là que l’histoire devient passionnante.

Le texte est écrit à la première personne. C’est Richard Hannay qui parle, qui raconte son périple, depuis sa fuite de Londres jusqu’en Écosse et les subterfuges mis en place pour déjouer tant la police que les ennemis de l’Angleterre. Le procédé est sympathique : il permet au lecteur d’entrer dans la tête du héros/personnage principal et de le suivre pas à pas.

J’ai dévoré ce livre ! Petite, j’avais vu le film qu’Alfred Hitchcock en avait tiré et il m’en était resté une série de cauchemars à propos d’escaliers… Le roman est bien plus « soft » que le film (et ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’Hitchcock a été surnommé « Le maître du suspense »), mais il est très bien écrit. Le récit s’étale sur dix chapitres, où l’on sent l’étau se resserrer au fur et à mesure des déplacements et découvertes de Richard Hannay, dont la seule motivation est la sauvegarde de l’Angleterre… Une sorte d’anti-héros, quoi. En tout cas, la narration est fluide, efficace, vive et pleine d’humour !

L’esprit du livre m’a beaucoup plu, ainsi que cette Angleterre que décrit Buchan : naturelle, sauvage, et pleine de flegme. J’ai trouvé cette lecture très rafraîchissante et ça m’a fait beaucoup de bien !

Paru aux éditions Librio, 1996 (Le Livre à 10 F). - ISBN : 2-277-30096-9.

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