De Ken
Follett, j'avais déjà lu un certain nombre d'ouvrages (Les
Piliers de la Terre, La Marque de Windfield,
Code Rebecca, Le Troisième Jumeau...) mais cela
faisait des années que je n'avais plus ouvert un de ses livres. Je
suis tombée sur La Chute des géants un peu par hasard, au
supermarché, comme d'habitude et malgré le pavé (plus de 1000
pages), je me suis laissée tenter. Et pour être sûre d'arriver au
bout de l'histoire, j'ai pris aussi les deux autres volumes de la
trilogie Le Siècle. Je n'ai lu que le premier à l'heure où
j'écris ces lignes, mais la suite est en marche.
Que dire
d'un tel roman ? L'histoire d'abord. Elle commence à l'aube du XXe
siècle, en Angleterre. On y rencontre de nombreux personnages d'un
peu toutes les classes sociales (depuis l'aristocratie anglaise
jusqu'aux ouvriers dans les mines de charbon). Assez vite, le lecteur
est emmené également en Russie, où il fait la connaissance
d'ouvriers dans la métallurgie et des grands du monde de l'époque.
Les histoires de ces personnages, a priori sans rapport les
uns avec les autres, vont pourtant s'entrecroiser au gré des
soubresauts de l'Histoire, en France, en Allemagne, en Russie et aux
États-Unis.
Ce premier
volume se termine juste après la Première Guerre Mondiale. Les
équilibres sont transformés, les forces en présence se sont
recomposées, un nouveau monde est né de cette guerre fratricide.
J'ai été
subjuguée par le récit. Par certains côtés, il m’a fait penser
à la série Downtown Abbey dans ce qu’elle montre de
l’aristocratie anglaise et des rapports que celle-ci entretient
avec la classe ouvrière depuis l’avant-guerre jusqu’à la veille
de la Seconde Guerre mondiale. Outre la Première Guerre, on traverse
également dans ce roman les événements de 1917 en Russie et les
tergiversations des puissances européennes avant la Grande Guerre.
C'est bien écrit, foisonnant, passionnant, même. Et Ken Follett
réussit le tour de force d'introduire des personnages historiques
dans son roman, tout en rendant crédibles les personnages
romanesques dans la grande histoire. On s'attache aux personnages, à
leurs histoires personnelles et familiales, et ce sans a priori
en fonction du camp d’appartenance des protagonistes. Ennemi ou ami
n'a ici pas beaucoup de sens : ce que dépeint Ken Follett, c'est
tout simplement la vie des personnages durant ces heures sombres de
l’histoire. Des hommes pris dans la tourmente de la guerre…
J’avais un peu peur de descriptions trop « crues » à
mon goût, qui auraient pu gâcher le récit ou n’y apporter pas
grand-chose. Il n’en est rien. Bien sûr, le ressort amoureux est
très présent dans cette histoire, mais il sert très bien le récit,
sans l’alourdir. Ce roman est une vraie fresque historique qui m’a
apporté autant du point de vue historique que littéraire. J’espère
que la suite sera à la hauteur !
Paru
aux éditions Librairie Générale Française, 2016. ISBN :
978-2-253-12595-2 (Le Livre de Poche).
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