mercredi 17 mai 2023

Blake et Mortimer, tome 11 : Les 3 formules du Professeur Satô, tome 1 : Mortimer à Tokyo, de Edgar P. Jacobs


 

Je poursuis ma relecture des aventures de Blake et Mortimer. Ici, je parle bien de relecture, parce que je me souviens très bien des conditions de ma première découverte de cette bande dessinée. J'avais environ dix ou onze ans, et ma sœur était abonnée au magazine pour enfants « Fripounet » qui, sur le même modèle que « Le Journal de Tintin » ou « Spirou magazine », publiait des bandes dessinées par épisodes. Je ne me souviens pas de grand-chose de cette bande dessinée, sinon que le fait qu’elle se passait au Japon m’avait beaucoup plu, parce que ça complétait, en quelque sorte, ma découverte parcellaire de ce pays que j’avais déjà entamée via une autre bande dessinée, la série « Yoko Tsuno », que j’ai déjà chroniquée sur ce blog. Ce dont je me souviens très bien, en revanche, c’est de ma fascination pour les paysages, les temples, les maisons… particulièrement bien dessinés ici, comme c’est d’ailleurs aussi le cas par Roger Leloup.

L’histoire commence de nuit, à l’aéroport d’Haneda, à Tokyo, au Japon. La tour de contrôle règle les derniers départs et arrivées des avions de la Japan Air Lines et d’Air France, quand un spot insolite apparaît sur l’écran radar. Les opérateurs tentent d’entrer en communication avec le mystérieux appareil, sans aucune réponse de sa part. Après avoir mis les avions en approche en sécurité dans leur zone d’attente, les opérateurs préviennent la Surveillance aérienne qui envoie des chasseurs pour intercepter l’intrus. Et c’est là que l’impensable se produit. L’appareil n’est ni un avion, ni un hélicoptère ou un ennemi, ni même une soucoupe volante, comme les opérateurs l’ont pensé faute de mieux, mais un Ryu, un dragon légendaire.

Voici le point de départ de cette nouvelle aventure qui va une fois de plus réunir les héros de cette bande dessinée. Mortimer, présent justement à Kyoto pour une tournée de conférences. Il est appelé pour avis à Tokyo par son ami, le Professeur Satô. Mais il n’est pas le seul à y venir : bien vite, d’autres personnages que les lecteurs connaissent bien vont se retrouver également partie prenante de cette histoire, et dans un premier temps, c’est plutôt pour le pire que pour le meilleur…

Dans cette première partie de l’histoire, Blake est totalement absent. En Asie lui aussi, à Hong-Kong, il ne peut pas se joindre immédiatement à l’enquête que Mortimer entreprend avec son ami le Professeur Satô. C’est donc un album centré surtout sur Mortimer, comme le sous-titre le laisse penser. Il s’agit ici d’installer l’intrigue, de mettre en place tous les éléments sans trop en dévoiler tout de même. Les enjeux sont posés, il s’agit ni plus ni moins qu’une question d’honneur et de courage, mais également de sûreté nationale. Car le Ryu est le fruit d’une technologie qui, comme beaucoup d’autres technologies, si elle est mal utilisée, peut se transformer en une terrible arme de guerre… Le rôle de Mortimer va être de déjouer le piège dans lequel ils sont tombés, son ami et lui, afin d’empêcher les desseins maléfiques d’Olrik (oui, bien sûr, encore et toujours lui!) et de ses sbires. Mais l’album se referme alors que Mortimer est en fâcheuse posture…

J’ai été très heureuse lorsque mon mari m’a offert ces deux albums à l’occasion de mon anniversaire. L’occasion de compléter la série (il n’en manque plus que un ou deux désormais!), et j’ai bien aimé me replonger dans cette histoire qui a réveillé des souvenirs d’enfance particulièrement heureux. L’histoire est comme toujours bien construite, le dessin est fidèle à ce à quoi les lecteurs de Jacobs sont habitués… Oui, cet album tient toutes ses promesses de mon point de vue en tout cas !

Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2021. ISBN : 978-2-8709-7175-8.

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