mercredi 18 août 2021

Six X = zéro, de Robert Beauchamp


J'ai mis du temps à lire ce livre. Non pas qu'il soit difficile, bien au contraire, mais il était chez mes parents et je n'avais pas eu le temps, la dernière fois que j'y étais allée, de le terminer. Et comme il y a eu cette pandémie (non ! Vous n'avez pas pu oublier !!!!!), je n'y suis pas retournée tout de suite, malheureusement.

Enfin bref, j'ai enfin eu le temps de le lire. Et je me suis bien amusée !

Le personnage principal de ce roman policier est un certain Bertrand, commissaire de son état, et surtout Comte de Solignac. C’est à ce titre qu’il est invité par Lise Montbreuil, épouse snob mais sympa d’un polytechnicien de renom, André, qui organise chez elle un dîner avec quelques amis. Tous ces invités sont des « têtes », des scientifiques, chercheurs, militaires de carrière… sortis, comme leur hôte, de l’école Polytechnique (que l’on appelle aussi « L’X ») et de grands noms Français. Pour faire bref, ils « naviguent » dans les hautes sphères de l’État et y tiennent un rôle majeur, selon leurs spécialités respectives. Il y a donc, ce soir-là, autour de la table, Jacques Bouliez, qui vient d’entrer au conseil de la Banque de France, accompagné d’Aline, son épouse, ainsi que Michon, le haut-commissaire à l’Énergie atomique et sa femme ; Colson, professeur de mathématiques, accompagné de son épouse, le général Marcotte, directeur des services de recherches de l’armée de l’air, lui aussi marié. Sont également du dîner Marcel Landrieux, « grand manitou de l’électronique », dont la femme est grippée et c’est son absence qui a obligé Lise à inviter Bertrand afin que la table soit complète. Sont également de la partie Claude Martin, une femme médecin divorcée, ainsi que Edmond Cournot, physicien nobélisable, accompagné de sa fille adoptive Paule, elle aussi physicienne, qui l’aide et le soutient depuis que la polio a paralysé le bras du chercheur.

Tout ce beau monde passe une belle soirée, où le commissaire remarque toutefois certains faits étranges, qui l’aideront par la suite à résoudre l’énigme de taille qui se présente à lui très rapidement. Le lendemain du dîner, en effet, il reçoit un appel de Lise Montbreuil, plutôt affolée, qui a reçu une lettre anonyme l’informant que, « avant un mois, 6 X = 0 ». Femme de polytechnicien, ayant reçu, la veille, plusieurs polytechniciens, Lise comprend que ses hôtes et son mari sont menacés de mort… Les faits lui donnent raison, puisque, très vite, plusieurs d’entre eux succombent dans d’étranges circonstances. Il faudra toute la sagacité et le courage de Bertrand de Solignac pour résoudre l’énigme et trouver le – ou les – coupable(s) de ces meurtres odieux...

Robert Beauchamp est un pseudonyme. Je l'ai découvert en faisant quelques recherches sur ce livre un peu ancien que j'ai emprunté chez mes parents lors de mes vacances d'été. L'auteur est en réalité une femme, Jeanine Delpech, qui avait pris plusieurs pseudonymes en fonction du type de livres écrits. Pour les romans policiers, il s'agissait donc de celui de Robert Beauchamp.

J’ai dévoré ce roman. Paru en 1971, il est donc assez ancien, mais j’aime bien, justement, ces livres parfaits pour les vacances d’été, où l’on peut se détendre avec une histoire sympa, pas trop compliquée pour les neurones fatigués de la vacancière que je suis parfois. Piocher dans la bibliothèque familiale permet aussi de faire souvent de belles découvertes, et celle-ci en est une, même si je doute qu’il soit facile, aujourd’hui, de trouver encore ce livre… Peut-être en bibliothèque ? En tout cas, c’est bien écrit, l’intrigue est intéressante, menée de façon tout à fait honorable et regorge de rebondissements. Une histoire à tiroirs, donc, avec une multitude de personnages secondaires qui permettent de plonger dans des mondes aussi différents que celui, très chic, des « élites » parisiennes ou celui des personnels de maison, ces serviteurs invisibles qui, pourtant, savent tout ou presque de leurs maîtres. C’est l’interaction entre ces deux mondes qui est fort bien décrite ici, et qui forme en quelque sorte le rouage essentiel du récit.

Paru aux éditions Librairie des Champs Elysées, 1971 (Le Masque n°1169).

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