mercredi 22 janvier 2025

Blake et Mortimer, tome 28 : Le Dernier Espadon, de Jean Van Hamme, Teun Berserik et Peter van Dongen

 

Un an après « Le Cri du Moloch » paraît « Le Dernier Espadon », toujours dans la série Blake et Mortimer. Et comme j’avais quelques épisodes de retard, mon mari a jugé bon de combler les manques pour les fêtes de Noël. Le tome 28 fait donc partie du lot que j’ai reçu en cadeau, et franchement, j’ai de loin préféré cet album au précédent.

L’intrigue se passe en janvier 1948. L’Angleterre sort de la guerre, Georges VI est roi d’Angleterre (dans « Le Cri du Moloch », le souverain était la reine Elisabeth II), et le pays est confronté à des hommes sans scrupules qui n’hésitent pas à fomenter des complots contre Sa Majesté, quitte, pour cela, à s’allier à d’autres ennemis du roi (les ennemis de leurs ennemis semblent donc être leurs amis…).

Un haut gradé, chargé d’une mission secrète au Moyen Orient est assassiné au cours de son trajet vers l’aéroport. Il est remplacé par un homme visiblement sans scrupules, qui a donc pour mission de mener la tâche du Major à bien, mais pour le compte d’une puissance étrangère, cela va sans dire (mais, dans ces affaires d’espionnage, il vaut parfois mieux préciser un peu, sinon, on risque de se perdre en cours de route).

Un peu plus tard, l’un des complices du faux major accueille clandestinement sur le sol britannique un Allemand, haut gradé lui aussi, et l’emmène dans une cache où ses deux fils vont prendre soin de leur hôte. Il faut dire que ce complice, Miligan, est un irlandais membre de l’IRA. Et l’Allemand est un nazi qui, semble-t-il, n’a pas renoncé au projet de domination du monde d’Hitler, même si le « Führer » est bel et bien mort et enterré.

De son côté, Mortimer se rend avec Nazir à Makran, l’ancienne base secrète. En effet, celle-ci doit être évacuée et désaffectée et Mortimer y a été appelé afin d’assurer l’évacuation des cinq Espadons qui y sont toujours. En effet, ceux-ci ne peuvent démarrer qu’à l’aide d’un code, et Mortimer est le seul à connaître les cinq codes, chacun d’eux étant différent et connu, en plus de Mortimer, que par le pilote qui en avait la charge. Pour des raisons de sécurité, Mortimer, qui est le seul (puisque c’est lui qui les a construits) à savoir les changer, est chargé de cette mission, afin de s’assurer que les Espadons ne tomberont pas dans des mains ennemies et que, si cela arrivait malgré tout, les ennemis en question ne puissent pas utiliser ces armes redoutables contre les Britanniques.

Tel est le point de départ de cette bande dessinée qui ramène le lecteur aux débuts de la saga imaginée par Edgar P. Jacobs. De nombreux éléments des tous premiers albums sont ainsi repris, ainsi que les codes qui ont fait la renommée de la série. Ici, une fois de plus, c’est ni plus, ni moins que la sécurité du monde occidental qui est menacée.

Cet album m’a davantage plu que le précédent, je l’ai déjà dit : l’action y est plus claire, plus conforme aux débuts de la série, avec toutefois cette touche de modernité qui le différencie bien des albums originaux. Un bon cru, je trouve !


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2021. ISBN : 978-2-8709-7285-4.



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