Thorgal, Aaricia et leurs enfants, ainsi que Darek et Lehla ont décidé de quitter l'île où ils vivaient, celle-ci devenant bien trop connue de leurs ennemis. Pour leur sécurité, ils prennent la mer en direction du sud. Sauf qu'ils doivent rapidement affronter une tempête qui les force à se séparer : Thorgal a plongé à l'eau pour y récupérer Louve, qui était tombée, pendant qu'Aaricia, Jolan, Darek et Lehla continuent seuls sur la barque. Thorgal et Louve trouvent refuge sur la deuxième barque avec laquelle ils naviguaient, mais celle-ci, emportée par le courant, se retrouve prise dans une brume très compacte qui borde un rivage impossible à voir. Ce qui devait arriver arriva : c'est l'accident. La barque est inutilisable et Thorgal et Louve doivent aller sur le rivage de ce nouveau pays sur lequel ils viennent d'accoster un peu brutalement.
Alors qu'ils cherchent à grimper le long de la falaise, Louve se retrouve enfermée dans une étrange grotte dont elle ne peut pas sortir. Thorgal, resté à l'extérieur, parvient à se hisser tout en haut et se retrouve dans un étrange pays d'où les habitants semblent totalement ignorants de tout ce qui se trouve au-delà de leur monde, appelé « Notre Terre ».
Les noms, les paysages... tout fait penser à la Grèce. Il semblerait que Thorgal et les siens soient allés très, très au sud. Bien sûr, rien n'est nommé : on reste ici dans l'imaginaire. Encore une fois, il est question ici de dieux et de déesses, de sacrifices humains, de vengeances... et pour une fois, la solution ne viendra pas de Thorgal, mais de sa fille.
La première fois que j'ai lu cet album, je l'ai trouvé plutôt passable. Mais en le relisant, bien plus tard, je me rends compte qu'il dit plus que ce que j'avais lu la première fois. Et il remonte quelque peu dans mon estime. On est loin de « La Cage », l'album précédent, mais finalement, c'est plutôt bien vu. Et pour une fois, on ne bascule pas totalement dans l'horreur des massacres tels que nous y ont habitués les Vikings ou les « rois » des albums précédents. Ici, seuls le malheur et la culpabilité ont droit de cité, avec pour corollaire le maintien de tout un peuple dans l'ignorance et l'angoisse. Par certains côtés, cet album fait aussi penser à l'une des aventures d'Alix, « Les proies du volcan ». Là aussi, il est question de sacrifices rituels, d'un volcan, d'un dieu dont il faut satisfaire les désirs. Mais dans « Arachnéa », heureusement, l'espoir est de mise.
Et Thorgal et sa famille vivent maintenant en liberté.
Paru aux éditions Le Lombard, 1999. ISBN : 2-80361-362-X
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