Retour en
Chine pour ce nouvel album. L’aventure commence directement dans
l’avion qui emmène Yoko et Rosée à Guilin par la rencontre d’un
homme, leur voisin de siège, qui est pris d’un malaise quelques
secondes seulement après avoir confié à Rosée une poupée
ancienne et regardé dans une boule en ivoire ajourée. À l’arrivée
de l’avion, les soupçons de Yoko sont confirmés : deux
hommes viennent lui parler et s’en prennent à la poupée de Rosée
(pas celle que l’homme lui a confiée, qui est cachée ailleurs).
Les hommes, dont l’un est archéologue, sont à la recherche d’un
objet dont leur a parlé un certain Professeur Fung, historien qui a
écrit un article sur Guilin. Ce professeur étant la seule piste
dont dispose Yoko pour démarrer ses recherches, elle décide de se
rendre chez lui pour en apprendre plus sur la Septième Dent du
Dragon, dont l’homme de l’avion a parlé à Rosée juste avant
son malaise. Le Professeur Fung rétablit la vérité : la
Septième Dent du Dragon ne renferme pas un trésor, mais la tombe de
la troisième épouse de l’Empereur Tchen Tsong. En examinant la
poupée avec le professeur, Yoko découvre à l’intérieur une
lentille qui, associée à la sphère d’ivoire, va permettre au
Professeur Fung de localiser la fameuse Septième Dent du Dragon.
Lin-Po, la jeune femme médecin du Professeur, s’éclipse alors,
troublée, car elle est très touchée par l’histoire de la
Troisième épouse. En effet, elle a reçu en héritage une petite
maison, avec la mission de garder un tombeau, celui de Sin-Yi, la
jeune épouse de l’Empereur, âgée de six ans. Son esprit est
enfermé pour l’éternité dans une urne funéraire déposée dans
la Jonque Céleste. La petite fille serait morte d’un accident, au
XIe siècle. Yoko entrevoit la possibilité de trouver les
réponses aux questions que se pose Lin-Po, en utilisant le
translateur de Monya, qui y voit un caprice de Yoko et refuse
d’intervenir dans une histoire qui pourrait transformer l’histoire
de la Chine.
Après une
nuit de sommeil, Monya rappelle Yoko et accepte de faire avec elle et
Lin-Po le voyage jusqu’en Chine, en 1021, afin d’y sauver la
petite Sin-Yi. Bien sûr, Pol et Vic seront du voyage, ainsi que
Rosée et Mieke.
A peine
arrivée, Yoko apprend d’un conseiller de l’empereur qui s’est
retrouvé pieds et poings liés pour avoir voulu empêcher un crime :
le meurtre de la troisième épouse… Yoko décide d’empêcher ce
crime et parvient à sauver in extremis le jeune garçon qui
était chargé de faire exploser la jonque de la petite impératrice,
sans faire d’autres dégâts que matériels. Mais même si le
danger est écarté, Yoko se rend vite compte que le complot n’est
pas éventé pour autant et elle suspecte le Prince Wang d’y avoir
part…
Par un
subterfuge, Yoko, Lin-Po et leurs amis du XXe siècle vont parvenir à
sauver la petite fille et à l’exfiltrer vers leur époque, où
elle va trouver en Lin-Po la mère dont elle a besoin. Yoko et ses
amis décident de rester un peu en Chine, le temps pour Sin-Yi de
s’acclimater à sa nouvelle vie aux côtés de Rosée, sa nouvelle
meilleure amie.
Dans cet
album, le premier d’un diptyque sur la Chine du XIe
siècle, l’accent est mis sur l’enfance, et c’est assez
rafraîchissant, je dois bien l’avouer. Après cet album à mon
sens plus noir qu’est « La Porte des Âmes », on
revient à une pure aventure temporelle, faite de complots et de
mystères à résoudre où Roger Leloup reste fidèle à ses
principes : la mort d’un homme, fût-il le pire des criminels,
est toujours un échec pour Yoko. C’est en particulier ce principe
qui guide Yoko tout au long de ses aventures et qui la pousse à
privilégier la vie et le pardon à l’utilisation d’armes létales
qu’elle a pourtant à sa disposition via les évolutions
technologiques et techniques auxquelles elle est confrontée.
C’est
album n’est pas mon préféré, mais il est graphiquement
magnifique. Les jeux de couleurs et de lumières sont tout simplement
splendides et donnent un aspect féerique à cette jolie histoire…
Roger Leloup est décidément un maître dans ce domaine et les
années qui passent enrichissent chacun de ses albums : son
trait, toujours aussi précis, est toujours plus beau...
Paru
aux éditions Dupuis, 1998. ISBN : 2-8001-2587-X
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire