Dans ce
nouvel épisode, Cyann « débarque » directement d’Aldaal
sur Marcade, la planète où se trouve le siège de la MCU, la
compagnie qui exploite le Micomi sur Aldaal. Cyann découvre à son
arrivée qu’elle est officiellement morte, ainsi qu’Azurée, sa
sœur, et que Nacara ThilvarO, son amie, est devenue Nacara Othilvar,
donc qu’elle appartient à la classe dirigeante d’Olh.
Dans
l’immédiat, le premier problème de Cyann consiste à vivre sur
Marcade en attendant de trouver la porte qui doit lui permettre de
regagner Olh. Sur Marcade, en effet, tout s’achète, tout a un
prix, y compris la plus petite conversation. Or Cyann n’appartient
pas à ce système et commence par manquer de peu d’être
« embrumée », c’est-à-dire précipitée dans les
brumes toxiques qui couvrent le sol de la planète. Elle est sauvée
de justesse par Akhmar, étranger lui aussi, qui va devenir son ami,
son amant, son guide… Mais Cyann découvre fortuitement qu’il
contrôle tout ce qui la concerne : ses dépenses en
particulier, bien sûr, puisqu’elle est sans ressources sur
Marcade, mais aussi ses déplacements…
Elle
rencontre alors un peu par hasard un ancien pylônais (ouvrier
travaillant à la maintenance des pylônes qui maintiennent la ville
au-dessus des brumes), qui va lui fournir l’aide dont elle a besoin
pour quitter Marcade.
En
arrivant sur Olh, Cyann découvre qu’effectivement, tout a changé.
Mais surtout que beaucoup, beaucoup de temps a passé depuis son
départ pour IlO. Nacara est maintenant une vieille femme au pouvoir
sans partage sur la planète.
Je n’avais
pas lu cet album depuis longtemps, et j’avoue que je le redécouvre
avec plaisir. Il s’agit toujours là d’une bande dessinée pour
adultes, tant à cause de la violence que des images plutôt crues
qui s’y trouvent, même si ce n’est pas le cœur de l’histoire.
Le titre fait sans doute référence au code couleur utilisées par
les habitants de Marcade pour fixer les tarifs de leurs échanges.
Mais il traduit aussi les magnifiques couleurs utilisées par les
auteurs pour dessiner cette planète. Les brumes, en particuliers,
sont très colorées, mais se révèlent toxiques et même mortelles.
Par ailleurs, les décors sont somptueux, très colorés, à l’opposé
du monde créé dans « Aïeïa d’Aldaal ». Ils donnent
l’illusion d’un monde où l’on peut être en sécurité…
alors qu’il recèle une véritable violence intrinsèque qui le
rend potentiellement plus dangereux qu’Aldaal ou IlO. À qui se
fier, si tous les échanges sont taxés et payants ?
Cyann
poursuit sa quête, celle de la vérité. Elle veut en particulier
savoir ce qui est arrivé à Azurée, sa petite sœur qu’elle avait
confiée à la tutelle de Nacara… et aussi comment le temps a pu
passer à une telle vitesse sur Olh quand il s’est passé si peu de
temps pour elle…
Ce volume,
dans ses dernières pages, annonce le suivant : « Les
Couloirs de l’Entretemps ».
Paru
aux éditions Vents d'Ouest, 2007. - ISBN : 2-7493-0239-3
Réédité
aux éditions Delcourt, 2014. - ISBN : 978-2-7560-6219-8.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire