jeudi 26 septembre 2019

Yoko Tsuno, tome 11 : La Spirale du temps, de Roger Leloup




Yoko, après son voyage sur Ixo, retourne sur Terre et se retrouve à Bornéo, chez son cousin Izumi, où elle passe quelques « vacances » sur le dos de Gounda, l’éléphant d’Izumi. Avec Vic et Pol, elle a pour mission, depuis l’hélicoptère, de recenser les différentes essences d’arbres présentes sur la propriété de son cousin. Un problème technique avec la caméra retarde le Trio dans sa tâche et Yoko utilise ce temps providentiellement libre pour s’occuper de cet éléphant qu’elle connaît depuis son enfance. Le soir, Yoko l’emmène dans les ruines du temple pour lui donner un bain. Elle en profite pour monter sur les degrés et y observer les sculptures du bas-relief, où elle s’est prise d’affection pour une jeune danseuse. Elle allait repartir quand une étrange lumière en forme de spirale éclaire la cour du temple. Yoko observe la scène qui se déroule sous ses yeux et voit une jeune fille sortir de l’étrange machine qui s’est matérialisée dans la cour. Un homme a lui aussi assisté à la scène et, visiblement, il connaît la jeune fille. Mais la rencontre se passe mal et la jeune fille est blessée par un tir de l’homme. Yoko intervient, projette l’homme au sol et le voit disparaître, sous ses yeux, dans une spirale de lumière.

La jeune fille se prénomme Monya. Elle vient du 39e siècle et est la dernière terrienne en vie, depuis que Stanford, l’homme qui a disparu sous les yeux de Yoko, est retourné à son époque. Et si la jeune fille est là, c’est qu’elle a une mission à accomplir : supprimer le Professeur Webbs qui est à l’origine de la bombe à contraction qui, en l’an 3872, détruira la terre et toute l’humanité.

Les voyages dans le temps. Roger Leloup n’avait pas encore exploré cette piste narrative. C’est chose faite avec cet album, à l’aide du Translateur, la machine mise au point par le père de Monya. Les voyages dans le temps sont impossibles, paraît-il. Mais la magie de la bande dessinée et le talent de Roger Leloup les rend crédibles et cohérents, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde, à cause des problèmes posés par les paradoxes temporels. Ici, l’histoire reste plausible et Yoko va être amenée à faire elle-même un saut dans le temps pour comprendre ce qui se trame au cœur de la Montagne du Dragon sur l’île de Sulawesi. Elle s’embarque donc à bord du Translateur, vers le passé, au moment de la Seconde guerre mondiale, pour y retrouver son oncle Tôshio Ishida, qui a fait murer le passage qui mène au cœur de la montagne. Son intervention va lui permettre de comprendre comment le Professeur Webbs invente la bombe et, surtout, comment détruire son « invention » et la créature qui l’a suggérée au professeur.
Roger Leloup est très discret sur cette créature. Il dit peu de choses sur son origine, sinon qu’elle est extra-terrestre. Nous n’en saurons pas plus, mais, en bande dessinée comme en matière littéraire, rien, ou presque, n’est impossible. L’histoire, heureusement, finit bien et Monya trouve chez le cousin de Yoko le foyer dont elle avait besoin. Mais comme Ingrid et Khany, elle deviendra un personnage récurrent auquel Roger Leloup fera appel quand Yoko aura besoin de voyager dans le temps. La « famille » s’agrandit donc d’un nouveau personnage sympathique, jeune et dynamique, qui sera pour Yoko une précieuse auxiliaire dans plusieurs autres aventures.

Paru aux éditions Dupuis, 1981. ISBN : 2-8001-0744-8

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