À la
mi-juillet, mon mari et moi avons emmené les enfants visiter le zoo
de Mulhouse où nous avions promis, l’an dernier, de les emmener.
Cela n’avait pas pu se faire à l’époque, mais cette année,
nous avons tenu à honorer cette promesse. À la sortie du zoo, comme
à la sortie des musées, il y avait l’incontournable boutique où
le visiteur peut acheter peluches, gadgets hologrammes, magnets et
autres boules à neiges avec le décor du musée/zoo/endroit
remarquable que l’on vient de visiter. Et, parfois, on y trouve des
bandes dessinées. Ce qui est le cas avec celle-ci, publiée
seulement quelques jours avant notre visite.
Petite,
j’avais été très marquée par le film « Gorilles dans la
brume », qui évoque la vie de Dian Fossey, une anthropologue
qui a consacré sa vie à l’étude et à la sauvegarde des gorilles
(avec Sigourney Weaver, bien moins flippante que dans la série
« Alien » d’ailleurs!) (bref). À la même période, il
y avait eu aussi un épisode de la série « MacGyver »
sur le massacre des rhinocéros.
Donc,
cette bd… ben c’est un peu la même chose que ce film et cette
série mais… en bd. Mêmes scènes atroces de braconnage, de
massacres d’animaux (pouvant aller jusqu’au meurtres des êtres
humains qui se battent contre ces actes criminels et illégaux) ;
mêmes raisons (l’argent, what else?) ; mêmes
conséquences (raréfaction, voire quasi-extinction d’une espèce
ou d’une branche d’une espèce)…
Cette
bande dessinée, c’est un peu une piqûre de rappel, un focus sur
une espèce de particulier. La différence avec l’année 1989
(année de sortie de « Gorilles dans la brume » en
salles), c’est qu’aujourd’hui, on sait que ce que nous sommes
en train de vivre, qui se déroule sous nos yeux, c’est tout
simplement un effondrement, des espèces animales en particulier,
mais pas uniquement. La sixième extinction de masse.
Alors
cette bande dessinée est nécessaire, pour montrer qu’on peut
encore lutter contre les trafics, la corruption, l’indifférence…
et que, même à distance, il existe tout un réseau de parcs
zoologiques dont la mission ne consiste pas seulement à attirer les
touristes, mais aussi à protéger, sauvegarder, réintroduire dans
leur milieu naturel des animaux dont beaucoup sont en danger.
La
question que je me pose, là, maintenant, et sans vouloir être
pessimiste, c’est : « Est-ce que c’est suffisant, face
au défi non seulement des trafics et du braconnage, mais aussi du
réchauffement climatique ? »
Et puis,
je ne peux pas m’empêcher de penser que cette extinction de masse,
malheureusement, nous concerne, nous aussi, êtres humains, en
premier lieu. Et que la seule différence avec les rhinocéros, c’est
que non seulement nous en sommes conscients (ou, au moins, nous
pouvons l’être), mais qu’en plus, nous avons les moyens
d’influer sur cet état de fait. À condition de changer
radicalement nos modes de vie…
Du côté
de la bande dessinée, il s’agit d’une histoire classique de
braconnage, qui se termine sur une note positive. L’intrigue, si
elle est plutôt téléphonée, est bien conduite et efficace. La fin
est un peu trop « rose » pour moi, en ce sens que je la
trouve bien trop optimiste au regard de la réalité dans notre
monde, mais soit. L’objectif de cette bande dessinée est de
sensibiliser le lecteur à la sauvegarde des espèces menacées et de
promouvoir le rôle des parcs zoologiques dans cette sauvegarde.
À ce
titre, le cahier documentaire à la fin de l’album est très bien
fait et très instructif. Le tout sans avoir un aspect trop
moralisateur, ou trop scientifique façon livre de SVT.
Une bonne
lecture, donc !
Paru
aux éditions Glénat, 2019. ISBN : 978-2-344-03568-9.
Un
pourcentage de la vente de chaque exemplaire de cette bande dessinée
est reversé au Fond de conservation de l'Association Française des
Parcs Zoologiques (AfdPZ), pour l'octroyer à un programme in
situ dédié au rhinocéros.
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