lundi 16 septembre 2019

Yoko Tsuno, tome 3 : La Forge de Vulcain, de Roger Leloup




Un soir, Yoko rentre du travail et regarde le journal télévisé, où elle apprend qu'une entreprise de forage en mer a foré dans une matière inconnue, « d'une dureté incomparable », « vitrifiée, lumineuse et aimantée ». Or Yoko a en sa possession, depuis son aventure souterraine avec les Vinéens, une sphère faite d’une matière qui présente toutes ces caractéristiques et qui doit la prévenir à distance d’un retour possible du Trio dans le monde souterrain des Vinéens.
Yoko et ses amis se rendent donc en Martinique, dans l’espoir d’y retrouver leurs amis extra-terrestres. Or ceux-ci sont bien au rendez-vous, et confrontés, sous terre, à un problème d’une grande ampleur qui peut avoir des conséquences dramatiques pour les êtres humains vivant à la surface. Il faudra là encore le courage et l’abnégation de Yoko et de ses amis, avec l’aide de la haute technologie vinéenne, pour résoudre cet épineux problème.

Retour, dans ce troisième tome, des aventures souterraines de Yoko et de ses amis. Ils vont se trouver confrontés à Karpan et ses sbires, déjà alliés au Coordinateur-robot du tome 1, qui souhaitent utiliser la supériorité technologique vinéenne pour prendre le pouvoir à la surface de la terre et y imposer la civilisation vinéenne, ce qui, bien sûr, ne peut pas être accepté, ni par les Terriens, sous peine de guerre, ni par les Vinéens alliés à Khany qui ont un autre projet, diamétralement opposé à celui de Karpan : le retour sur Vinéa…

Roger Leloup développe de manière impressionnante ce monde souterrain que nous avons entrevu dans le premier opus de la série. L’aspect technologique y est très marqué et la société vinéenne apparaît dans sa réalité brute : l’auteur donne au lecteur à voir une société où chaque être a une fonction et un rôle bien défini. Khany s’affranchit, au contact de Yoko, du carcan qui lui est imposé et devient une sorte d’électron libre qui emprunte une troisième voie, médiane entre les deux clans qui s’opposent.
Là encore, la place de la technologie est prépondérante et l’on voit bien que cette technologie n’est, en soi, ni bonne, ni mauvaise. Le message que Roger Leloup fait passer ici est là : tout dépend des intentions de ceux qui utilisent la technologie à notre disposition. En cela, encore une fois, il est à la fois philosophe et humaniste.

Paru aux éditions Dupuis, 1979. ISBN : 2-8001-0668-9

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