samedi 11 mai 2019

J'ai vu finir le monde ancien, d'Alexandre Adler




J'ai trouvé ce livre dans un lot qui m'avait été donné il y a quelques années. A priori, il m'intéressait parce qu'il semblait parler des attentats du 11 septembre 2001, à New York et Washington. J'ai vu beaucoup d'images, en particulier sur Internet, et je me disais qu'un livre analysant cet événement ne pouvait qu'être salutaire au regard de toutes les théories étranges, voire loufoques, qui circulent.

J'ai été plutôt déçue.
Après une longue introduction (26 pages quand même), où le 11 septembre est abordé, il n'en sera plus du tout question durant tout le livre. Première déception.
Mais bon, soit. La table des matières précise que le livre est découpé en six parties, abordant successivement les États-Unis, l'islam, le monde vu par Ben Laden, Israël, les grandes plaques tectoniques du monde arabo-musulman et le Nouveau monde.
A priori, donc, des informations pour, peut-être, comprendre les tenants et aboutissants, les enjeux géopolitiques, économiques...
Oui, mais... en fait non.

En fait, je termine ce livre totalement frustrée de n'avoir toujours rien compris. Alors soit je suis totalement idiote, soit l'auteur écrit très mal ou dans une langue incompréhensible quoiqu'ayant l'apparence du Français.

L'auteur est un ancien de Normale Sup', agrégé d'histoire. En 2002, au moment où il publie cet ouvrage, il était éditorialiste associé au Monde et directeur éditorial de la rédaction du Courrier International. Il semble donc qu'il sait à peu près ce qu'il dit, ou plutôt ce qu'il écrit. Seulement voilà : j’ai eu le sentiment d’être totalement larguée à chaque page, parce que le livre explique paradoxalement très peu de choses. Du peu que j’ai compris, l’auteur commence par nombre de rappels historiques (en remontant parfois assez loin dans le temps), puis énonce pêle-mêle des théories, que ce soit celles des autres ou les siennes, et propose des évolutions de la situation qui lui semblent probables ou possibles. Le souci, c’est qu’il écrit visiblement pour lui ou pour ceux qui connaissent bien le dossier, pas pour des gens comme moi qui sont un peu (voire totalement) ignorants sur le sujet. Du coup, le lecteur se perd dans les noms, les années, les lieux, les alliances, amitiés et inimitiés… ça manque sérieusement de pédagogie, quoi.

Ce que je retiens, du coup, c’est que ce livre change un tant soit peu ma vision des choses. J’avais, par méconnaissance, sans doute, une vision très « simpliste » de ces attentas, d’Al Qaïda et des terroristes en général. Je savais un certain nombre de choses, mais j’ignorais qu’il pouvait y avoir des liens d’intérêts entre ces terroristes et certains États… La situation est donc bien plus complexe qu’elle ne paraît de prime abord, et ce sans même entrer dans les détails des théories plus ou moins fumeuses qui tentent d’expliquer ou de donner un sens à ces événements dramatiques. Le livre a été écrit en 2002, quelques mois seulement après les attentats. Lu en 2019, dans le contexte de Daesh, de la guerre en Syrie, de la mort de Saddam Hussein et du scandale des soi-disant armes de destruction massives, il montre que, soit les connaissances en 2002 étaient très lacunaires sur les raisons des guerres d’Irak, soit qu’on était encore en pleine omerta…

En tout cas, la situation, aujourd’hui, est encore plus complexe alors que c’était déjà un véritable sac de nœuds il y a dix-sept ans. Parviendrons-nous à sortir de ce marasme et de ces hommes qui tuent chaque année, et dans le monde entier ?
Le dernier épisode de cette « Troisième guerre mondiale » est l’attentat au Sri Lanka qui a fait plus de 250 morts le jour de Pâques, dont beaucoup de Chrétiens.

Paru aux éditions Grasset & Fasquelle, 2002. ISBN : 2-246-63021-5.

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