lundi 14 juin 2021

La Machine Ernetti, de Roland Portiche



Une plongée au cœur de l’Europe, du XXe siècle, de la Guerre Froide et du Christianisme. Rien de moins !

Ce roman est basé sur une histoire vraie, comme l’indique l’auteur dans son avant-propos. Entre 1956 et 1965, le Père Pellegrino Ernetti aurait construit une machine à « voir » dans le temps. Et cette machine, reposant sur des principes de la physique quantique, aurait fonctionné, puis aurait été démontée sur l’ordre du Pape Paul VI. Dissimulée dans les caves les plus secrètes du Vatican, elle est à l’origine de ce thriller où se mêlent meurtres, trahisons, espionnage, énigme scientifico-religieuse, géopolitique, histoire et foi.

1955. Le Père Ernetti, physicien et prêtre, est mandaté par le Pape Pie XII, avec le Père Montini, futur Paul VI, pour construire le « chronoviseur », inventé dans les années trente par le physicien Ettore Majorana. Le but : prouver l’existence du Christ et réveiller la foi des fidèles, voire l’étendre, au moment où le monde, en pleine guerre froide et à l’aube de bouleversements sociaux et sociétaux majeurs, se soucie de moins en moins de Dieu.

Pour ses « promenades » dans la Palestine du temps de Jésus, Ernetti se voit adjoindre l’aide de Natacha, archéologue israélienne et agent du Mossad. De leur côté, les Russes et les Américains, qui ont au Vatican leurs informateurs, aimeraient bien savoir ce que Pie XII, puis Paul VI, fabriquent en grand secret (et à grands frais!) dans les sous-sols des Archives Secrètes du Vatican.

La mission du Père Ernetti et de ses collaborateurs s’avère plus périlleuse que prévu…

Ce roman m’a beaucoup plu. Il parvient à associer une histoire d’espionnage, un thriller scientifique et un roman historique avec pour toile de fond l’Église Catholique et le Vatican et pour personnages principaux des prêtres ! C’était un vrai tour de force, et ça tient parfaitement la route.

J’ai apprécié, parce que l’auteur évite les clichés classiques et faciles sur l’Église et les prêtres, sans tomber non plus dans l’angélisme béat. Les hommes d’Église y sont présentés pour ce qu’ils sont : des êtres humains, de conviction, prêts, parfois, à commettre des actes pas toujours très reluisants pour défendre leurs convictions, et surtout leur foi.

Ou comment et pourquoi certains secrets devraient rester cachés, et certains mystères… voilés !

528 pages de bonheur !


Paru aux éditions LGF (Le Livre de Poche), 2021. - ISBN : 978-2-253-10397-4.

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