lundi 13 janvier 2025

Dossier Benton, de Patricia Cornwell

 


Cela fait plus de vingt ans que ce livre était dans ma bibliothèque. J'ai fait un blocage dessus, semble-t-il. Quand je l'ai acheté, c'était parce que j'achetais chaque nouvel opus de la série « Kay Scarpetta » à sa sortie en poche (ou presque). Or je venais de terminer la lecture du précédent, et j’en étais sortie traumatisée : Benton, le profiler de la CIA, amant de Kay Scarpetta, avait été sauvagement assassiné. Le titre, « Dossier Benton », m’a fait croire qu’il s’agissait de la suite. Et, à ce moment-là, je ne voulais pas la connaître. D’autant plus que Kay, à son tour, était confrontée à un tueur en série abject… C’en était trop pour moi.

Je n’ai redécouvert Patricia Cornwell qu’il y a quelques mois, et j’ai enfin ouvert ce livre. Qui n’est pas la suite directe de celui qui raconte le meurtre de Benton. Ou plutôt, si, mais cette suite ne concerne pas Benton Wesley, mais l’agression de Kay que, pour ma part, j’avais plus ou moins occultée. C’est peut-être d’ailleurs cet événement qui m’a traumatisée au point de ne pas pouvoir lire la suite… Bon. J’en ai fini avec la psychologie de comptoir.

Kay a donc été agressée par Jean-Baptiste Chandonne, meurtrier atteint d’une maladie nommée « hirsutisme ». Chandonne a le corps couvert de poils longs et fins, qu’il sème un peu partout là où il passe, et en particulier sur les scènes de ses crimes. Ayant mis trop de temps à lire la suite, je ne me souvient plus des détails de ce roman, mais on retrouve ici Kay obligée de quitter en hâte sa maison, devenue scène de crime, pour se réfugier chez Anna, son amie, médecin psychiatre qui se propose de l’héberger durant les fêtes de Noël et de l’aider à passer ce cap difficile. Bien sûr, rien ne va se passer simplement, ce serait beaucoup trop facile.

Ce roman est une enquête policière à tiroir. Il commence par une agression, mais la victime se trouve suspectée de tentative de meurtre avec préméditation sur son agresseur… et doit faire face aux autorités judiciaires et politiques, avec des appuis qui se révèlent soit fragiles (Anna), soit discrédités (Lucy, la nièce de Kay, qui vient d’être virée de l’ATF), soit des traîtres (Jay ou le fils de Marino, le policier qui travaille avec Kay). Bref, un beau sac de nœuds, comme sait si bien en construire Patricia Cornwell.

C’est même tellement alambiqué que, plusieurs semaines après avoir terminé ma lecture, j’ai un peu de mal à reconstituer l’histoire et, surtout, à comprendre le lien avec Benton… C’est tellement ténu par rapport à l’histoire principale que cet aspect-là devient, me semble-t-il, très secondaire. Le nom de Benton (et le dossier présent dans le titre) arrivent très tard dans l’intrigue et, finalement ne semble pas y apporter grand-chose, sinon une belle excuse pour incorporer une bonne dose de pathos dans l’histoire.

Le Dr Kay Scarpetta m’émeut beaucoup moins, aujourd’hui qu’il y a vingt ans, semble-t-il. Ou alors il me faudrait relire les tomes précédents pour mieux comprendre ? Je n’ai malheureusement pas assez de temps pour cela...


Paru aux éditions LGF, 2002 (Le Livre de Poche). - ISBN : 2-253-17220-0.

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