J'étais à
la recherche d'un recueil de nouvelles sur le thème du temps, et la
personne qui m'a conseillée m'a mis celui-ci entre les mains.
J'avoue n'avoir pas compris pourquoi, après l'avoir lu, elle a pensé
à ce livre-ci en particulier, parce que la thématique du temps n'y
est pas du tout présente en tant que telle, mais je n'ai pas pour
autant été déçue.
Ce recueil
de vingt nouvelles emporte le lecteur dans l'univers foisonnant et,
oserais-je le dire, délirant de Bernard Werber. Il y est question
entre autres d'une école pour que les dieux apprennent à gouverner,
ou bien d'objets remplacés par leurs noms, ou encore qui prennent
vie et se mettent à parler, de mondes où les gens ne peuvent pas
imaginer pouvoir compter au-delà de vingt, où l'on peut partir en
voyage au XVIIe siècle (peut-être est-ce là que je devais chercher
le thème du temps ?)... des récits où l'on part dans tous les
sens, où l'imaginaire n'a pas de limite ou presque, et c'est assez
réjouissant.
Pour moi qui
écris un petit peu, je me dis que finalement, je peux laisser libre
court à mon imagination : d'autres ont écrit des choses bien
plus improbables... c'est plutôt rassurant !
Ce petit
livre m'a donc fait du bien. Il se lit vite, et si j'ai trouvé les
différentes histoires assez inégales, j'y ai retrouvé quand même
ce que j'avais bien aimé dans « Le père de nos pères »,
lu il y a déjà plusieurs années (je me demande même si ce n'était
pas il y a de cela plus de 15 ans maintenant !), cette capacité
à rendre presque crédible quelque chose qui paraît absolument
incroyable, en se basant sur des découvertes scientifiques
proprement hallucinantes, qui n'en sont pas moins bien réelles pour
autant. Ou comment la littérature peut se saisir des découvertes
délirantes de la science pour mener une réflexion sur le monde qui
nous entoure, voire extrapoler quelque peu pour dévoiler un peu du
monde qui nous attend ?
Je ne dirais
pourtant pas que j'ai aimé ce livre. Trop inégal, trop de choses
tellement farfelues que je me suis demandé ce qu'avait fumé
l'auteur. Je crois que j'ai besoin de réalisme, même dans le
fantastique, pour y croire un peu. Ceci dit, c'est très divertissant
et l'avantage des nouvelles et récits très courts comme ici, c'est
que l'on peut reposer l'ouvrage et poursuivre avec autre choses, puis
le reprendre par la suite sans être perturbé dans la lecture.
Paru aux
éditions LGF (Le livre de poche), 2004 (Réédition 2010). ISBN :
978-2-253-11146-7.
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