Dix ans après la fin du
premier cycle, nous retrouvons Sara Crewe et Becky sur le paquebot
les conduisant en Inde, à Pondichéry. Sara espère y rencontrer
Ernest Delatour, l'homme qui avait acheté l'usine d'automates de son
père. Mais celui-ci ne l'entend pas de cette oreille et refuse de
lui revendre l'usine, même si Sara, héritière de son père et de
monsieur Carrisford (voir tome 4), pourrait la lui racheter quatre
fois sa valeur.
Ce premier tome du second
cycle n'a plus rien à voir (hormis les personnages) avec l'oeuvre
originale de Frances Hodgson Burnett. Mais ce n'est pas plus mal,
parce qu'on sent ici que l'imaginaire des auteurs se débride. On y
retrouve Sara adulte aux prises non seulement avec Léopold Delatour
(le petit-fils bon à rien du propriétaire de l'usine), mais aussi
avec toutes les jeunes femmes de la haute société qui ne veulent
qu'une chose : découvrir qui est Sara. Il faut dire que la jeune
femme garde l'anonymat afin de pouvoir s'employer incognito comme
ingénieur à l'usine Delatour.
Ce nouveau cycle s'ouvre
de manière prometteuse. On y retrouve les dessins de Nora Moretti
qui dévoile une Inde aux paysages magnifiques et enchanteurs. Mais,
plus que cela, j'ai beaucoup apprécié l'accent mis sur les
automates. Cet élément avait été introduit dans les quatre
premiers tomes sans être beaucoup plus exploité qu'à travers le
personnage d'Amélia, la soeur de Miss Minchin dans le roman,
transformée en automate dans la bande dessinée. Ici, cet apport à
l'oeuvre originale trouve son développement et son intérêt,
faisant de cette histoire une aventure bien plus intéressante que le
seul retour en Inde d'une petite fille riche. Une bande dessinée à
lire, belle graphiquement et inventive !
Paru aux éditions
Soleil (Blackberry), 2012. ISBN : 978-2-302-02412-0.
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