mercredi 19 mars 2014

Princesse Sara, tome 5 : Retour aux Indes, de Audrey Alwett et Nora Moretti


Dix ans après la fin du premier cycle, nous retrouvons Sara Crewe et Becky sur le paquebot les conduisant en Inde, à Pondichéry. Sara espère y rencontrer Ernest Delatour, l'homme qui avait acheté l'usine d'automates de son père. Mais celui-ci ne l'entend pas de cette oreille et refuse de lui revendre l'usine, même si Sara, héritière de son père et de monsieur Carrisford (voir tome 4), pourrait la lui racheter quatre fois sa valeur.

Ce premier tome du second cycle n'a plus rien à voir (hormis les personnages) avec l'oeuvre originale de Frances Hodgson Burnett. Mais ce n'est pas plus mal, parce qu'on sent ici que l'imaginaire des auteurs se débride. On y retrouve Sara adulte aux prises non seulement avec Léopold Delatour (le petit-fils bon à rien du propriétaire de l'usine), mais aussi avec toutes les jeunes femmes de la haute société qui ne veulent qu'une chose : découvrir qui est Sara. Il faut dire que la jeune femme garde l'anonymat afin de pouvoir s'employer incognito comme ingénieur à l'usine Delatour.

Ce nouveau cycle s'ouvre de manière prometteuse. On y retrouve les dessins de Nora Moretti qui dévoile une Inde aux paysages magnifiques et enchanteurs. Mais, plus que cela, j'ai beaucoup apprécié l'accent mis sur les automates. Cet élément avait été introduit dans les quatre premiers tomes sans être beaucoup plus exploité qu'à travers le personnage d'Amélia, la soeur de Miss Minchin dans le roman, transformée en automate dans la bande dessinée. Ici, cet apport à l'oeuvre originale trouve son développement et son intérêt, faisant de cette histoire une aventure bien plus intéressante que le seul retour en Inde d'une petite fille riche. Une bande dessinée à lire, belle graphiquement et inventive !

Paru aux éditions Soleil (Blackberry), 2012. ISBN : 978-2-302-02412-0.

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