mercredi 15 janvier 2025

Blake et Mortimer, tome 27 : Le Cri du Moloch, de Jean Dufaux, Christian Cailleaux et Etienne Schreder



La série Blake et Mortimer s’étoffe régulièrement de nouveaux albums, et ce à un rythme soutenu. Un album par an environ, ce n’est par rien, surtout si on considère que la série compte désormais plus d’albums « d’après les personnages d’Edgar P. Jacobs » que réalisés par Jacobs lui-même… Les auteurs varient, mais parviennent à maintenir vivants les codes de l’auteur original, ce qui permet au lecteur de ne pas tout à fait se perdre. C’est qu’il y aurait de quoi, les intrigues liées à l’espionnage n’étant jamais très simples.

Dans cet album, paru en 2020, les auteurs prennent le parti de livrer la suite de « L’Onde Septimus », en repartant du devenir de l’étrange Orpheus, le vaisseau spatial découvert dans les souterrains courant sous la capitale britannique. Orpheus a bel et bien été détruit, mais n’a pas terminé de faire parler de lui : il n’était pas le seul exemplaire.

Mortimer s’intéresse toujours au cas d’Olrik, interné suite à la destruction d’Orpheus, justement : son cerveau n’a pas supporté le traitement qui lui a été infligé et il semble avoir perdu la raison. Mais Mortimer pense pouvoir trouver un moyen de le contrôler et s’en ouvre au médecin qui a la charge du « Colonel ». Il est par ailleurs approché par Scaramian qui lui révèle qu’il n’y a pas un, mais sept vaisseaux, dont un a livré une partie de son secret : son occupant, que l’équipe de Scaramian est parvenue à contrôler et qu’ils ont appelé « Moloch ». Ce dernier s’avère être d’une force prodigieuse, et Scaramian demande l’aide de Mortimer afin de trouver un moyen de communiquer avec l’extra-terrestre.

Quant à Blake, il enquête toujours sur le dossier Septimus, et ses investigations le conduisent jusqu’à l’hôpital où Olrik est interné, tout comme les militaires, dont Blanks, qui ont été exposés à l’onde.

Comme d’habitude, la situation prend rapidement une tournure catastrophique quand Moloch s’avère être capable de se servir de corps humains pour se déplacer « incognito ». Une menace plane sur Londres…

J’ai reçu cette bande dessinée à Noël, et je l’ai lue assez rapidement : les ressorts de la série sont bien présents : deux héros, une menace technologique effrayante qui met en danger la survie même de l’espèce humaine, un méchant vraiment très méchant, et Olrik, toujours là, même si, cette fois, il se retrouve dans un rôle qui ne lui est pas vraiment familier. Le dessin est soigné, l’intrigue prenante, c’est plutôt bien mené, mais j’avoue que je commence à trouver que la série vit sur ses acquis : les auteurs semblent avoir trouvé le bon filon, une recette qui fonctionne, et l’utilisent encore et encore…

Ceci dit, je ne vais pas cracher dans la soupe : j’ai été heureuse de retrouver ces héros !


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2020. - ISBN : 978-2-8709-7292-2.

lundi 13 janvier 2025

Dossier Benton, de Patricia Cornwell

 


Cela fait plus de vingt ans que ce livre était dans ma bibliothèque. J'ai fait un blocage dessus, semble-t-il. Quand je l'ai acheté, c'était parce que j'achetais chaque nouvel opus de la série « Kay Scarpetta » à sa sortie en poche (ou presque). Or je venais de terminer la lecture du précédent, et j’en étais sortie traumatisée : Benton, le profiler de la CIA, amant de Kay Scarpetta, avait été sauvagement assassiné. Le titre, « Dossier Benton », m’a fait croire qu’il s’agissait de la suite. Et, à ce moment-là, je ne voulais pas la connaître. D’autant plus que Kay, à son tour, était confrontée à un tueur en série abject… C’en était trop pour moi.

Je n’ai redécouvert Patricia Cornwell qu’il y a quelques mois, et j’ai enfin ouvert ce livre. Qui n’est pas la suite directe de celui qui raconte le meurtre de Benton. Ou plutôt, si, mais cette suite ne concerne pas Benton Wesley, mais l’agression de Kay que, pour ma part, j’avais plus ou moins occultée. C’est peut-être d’ailleurs cet événement qui m’a traumatisée au point de ne pas pouvoir lire la suite… Bon. J’en ai fini avec la psychologie de comptoir.

Kay a donc été agressée par Jean-Baptiste Chandonne, meurtrier atteint d’une maladie nommée « hirsutisme ». Chandonne a le corps couvert de poils longs et fins, qu’il sème un peu partout là où il passe, et en particulier sur les scènes de ses crimes. Ayant mis trop de temps à lire la suite, je ne me souvient plus des détails de ce roman, mais on retrouve ici Kay obligée de quitter en hâte sa maison, devenue scène de crime, pour se réfugier chez Anna, son amie, médecin psychiatre qui se propose de l’héberger durant les fêtes de Noël et de l’aider à passer ce cap difficile. Bien sûr, rien ne va se passer simplement, ce serait beaucoup trop facile.

Ce roman est une enquête policière à tiroir. Il commence par une agression, mais la victime se trouve suspectée de tentative de meurtre avec préméditation sur son agresseur… et doit faire face aux autorités judiciaires et politiques, avec des appuis qui se révèlent soit fragiles (Anna), soit discrédités (Lucy, la nièce de Kay, qui vient d’être virée de l’ATF), soit des traîtres (Jay ou le fils de Marino, le policier qui travaille avec Kay). Bref, un beau sac de nœuds, comme sait si bien en construire Patricia Cornwell.

C’est même tellement alambiqué que, plusieurs semaines après avoir terminé ma lecture, j’ai un peu de mal à reconstituer l’histoire et, surtout, à comprendre le lien avec Benton… C’est tellement ténu par rapport à l’histoire principale que cet aspect-là devient, me semble-t-il, très secondaire. Le nom de Benton (et le dossier présent dans le titre) arrivent très tard dans l’intrigue et, finalement ne semble pas y apporter grand-chose, sinon une belle excuse pour incorporer une bonne dose de pathos dans l’histoire.

Le Dr Kay Scarpetta m’émeut beaucoup moins, aujourd’hui qu’il y a vingt ans, semble-t-il. Ou alors il me faudrait relire les tomes précédents pour mieux comprendre ? Je n’ai malheureusement pas assez de temps pour cela...


Paru aux éditions LGF, 2002 (Le Livre de Poche). - ISBN : 2-253-17220-0.

samedi 11 janvier 2025

Bonne année !!!

2025 vient de commencer (enfin... ça fait quelques jours quand même !)

Pour cette année, je souhaite à tous mes lecteurs (si quelques-uns d'entre eux se perdent encore sur ce blog :) ) une très belle et riche année de découvertes littéraires, mais pas que, bien sûr !

Beaucoup de joie, aussi, de paix, bien sûr... On en a tant besoin en ce monde si chaotique !

Bonne et sainte année 2025 !