samedi 26 mai 2012

Betrayal at Lisson Grove, d'Anne Perry





Alors là, je sens que je vais avoir un peu de mal à écrire ce billet. D'abord parce que je suis dans une situation inédite : parler en français d'un livre que j'ai lu... en anglais. Et puis parce que, bien sûr, j'ai une fois de plus pris les choses par le mauvais bout : ce roman est apparemment le dernier paru dans la série Thomas Pitt. Et qui plus est le premier que je lis, tant de cet auteur que de cette série. C'est dire si je ne connais rien à l'univers d'Anne Perry, à ses héros...

Je vais quand même essayer.

Le roman débute par un meurtre et une course-poursuite dans les rues de Londres, puis dans le train et enfin sur un bateau à destination de St Malo, en France. Pitt et son assistant Gower sont sur la piste d'un meurtrier potentiellement lié à un groupe terroriste socialiste qui semble sur le point d'ourdir un complot à l'échelle européenne. On est en 1895, en plein règne de Victoria, et Pitt et son adjoint se retrouvent donc en France, sans aucune autorisation ni raison valable, puisque rien n'est prouvé quant au complot et qu'ils n'ont aucun droit d'arrêter qui que ce soit ailleurs que dans leur pays (sauf erreur de ma part, Interpol n'était pas encore créée...).
Pendant ce temps, à Londres, le supérieur direct et ami de Pitt, Victor Narraway, se voit démis de ses fonctions sous le coup d'une accusation de détournement de fonds et de trahison. Il soupçonne très vite un Irlandais d'être à l'origine de tout cela : O'Neil se vengerait de cette manière de la mort de son frère et de sa belle-sœur, vingt ans plus tôt. Reste à savoir pour quelle raison il a attendu si longtemps.
Quant à Charlotte, la femme de Thomas Pitt, accompagne Victor en Irlande, afin de sauver la carrière de son mari, compromise par la chute de Narraway.
Je n'en dis pas plus sur l'histoire pour ne pas trop en dévoiler. Mais franchement, j'ai dévoré ce roman (toutes proportions gardées : je lis bien moins vite en anglais qu'en français, alors que je ne suis déjà pas une rapide dans ma langue maternelle. C'est dire si, là, j'ai pris mon temps ! Heureusement que j'ai passé plusieurs heures dans le train récemment. J'ai ainsi pu avancer dans ma lecture !). Je l'ai dévoré, donc, et sans problèmes. Je ne suis bien sûr pas apte à juger ici des potentielles erreurs de style, mais je dirais que je n'ai eu aucun problème de lecture, les mots inconnus prenant sens grâce au contexte. On sent que c'est une riche et belle langue qui est employée ici. Pour tout dire, je me suis délectée de la musique des mots, ce qui est assez surprenant de ma part, je l'avoue. Surtout dans une autre langue que ma langue maternelle.
Quant à l'histoire, elle est prenante (c'est pour ça que je n'ai pas pu la lâcher d'ailleurs) et je me suis amusée à suivre les débuts de Charlotte Pitt dans la bonne société de Dublin ou les démêlés de Pitt avec le responsable du Royal Mail... Cependant, j'ai parfois trouvé certaines choses un peu « faciles » (le lien avec O'Neil par exemple apparaît immédiatement comme une évidence, et je n'ai pas bien saisi pourquoi). Il s'agit peut-être là des limites de mon anglais, plus que de ressorts de l'intrigue ?

En tout cas, cette expérience me conforte dans l'idée que lire en VO, c'est une excellente expérience ! Je l'avais déjà fait avec certains romans d'Agatha Christie, mais uniquement avec des livres que je connaissais déjà en français. Là, j'ai tout découvert en anglais, et sans regrets !

Paru aux éditions Headline, 2011. ISBN : 978-0-7553-7682-7

2 commentaires:

  1. petit et grand écran en vo pour moi mais en lecture, j'ai plus de mal. Hélas !

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  2. Petit écran en vo aussi, mais à condition que ce soit un dvd pour que j'aie pu le voir en vf d'abord (sinon, je ne suis que la moitié des choses : ça va trop vite pour moi... :( )

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