Alors là,
je sens que je vais avoir un peu de mal à écrire ce billet. D'abord
parce que je suis dans une situation inédite : parler en
français d'un livre que j'ai lu... en anglais. Et puis parce que,
bien sûr, j'ai une fois de plus pris les choses par le mauvais bout
: ce roman est apparemment le dernier paru dans la série Thomas
Pitt. Et qui plus est le premier que je lis, tant de cet auteur que
de cette série. C'est dire si je ne connais rien à l'univers d'Anne
Perry, à ses héros...
Je vais
quand même essayer.
Le roman
débute par un meurtre et une course-poursuite dans les rues de
Londres, puis dans le train et enfin sur un bateau à destination de
St Malo, en France. Pitt et son assistant Gower sont sur la piste
d'un meurtrier potentiellement lié à un groupe terroriste
socialiste qui semble sur le point d'ourdir un complot à l'échelle
européenne. On est en 1895, en plein règne de Victoria, et Pitt et
son adjoint se retrouvent donc en France, sans aucune autorisation ni
raison valable, puisque rien n'est prouvé quant au complot et qu'ils
n'ont aucun droit d'arrêter qui que ce soit ailleurs que dans leur
pays (sauf erreur de ma part, Interpol n'était pas encore créée...).
Pendant ce
temps, à Londres, le supérieur direct et ami de Pitt, Victor
Narraway, se voit démis de ses fonctions sous le coup d'une
accusation de détournement de fonds et de trahison. Il soupçonne
très vite un Irlandais d'être à l'origine de tout cela :
O'Neil se vengerait de cette manière de la mort de son frère et de
sa belle-sœur, vingt ans plus tôt. Reste à savoir pour quelle
raison il a attendu si longtemps.
Quant à
Charlotte, la femme de Thomas Pitt, accompagne Victor en Irlande,
afin de sauver la carrière de son mari, compromise par la chute de
Narraway.
Je n'en dis
pas plus sur l'histoire pour ne pas trop en dévoiler. Mais
franchement, j'ai dévoré ce roman (toutes proportions gardées :
je lis bien moins vite en anglais qu'en français, alors que je ne
suis déjà pas une rapide dans ma langue maternelle. C'est dire si,
là, j'ai pris mon temps ! Heureusement que j'ai passé
plusieurs heures dans le train récemment. J'ai ainsi pu avancer dans
ma lecture !). Je l'ai dévoré, donc, et sans problèmes. Je ne
suis bien sûr pas apte à juger ici des potentielles erreurs de
style, mais je dirais que je n'ai eu aucun problème de lecture, les
mots inconnus prenant sens grâce au contexte. On sent que c'est une
riche et belle langue qui est employée ici. Pour tout dire, je me
suis délectée de la musique des mots, ce qui est assez surprenant
de ma part, je l'avoue. Surtout dans une autre langue que ma langue
maternelle.
Quant à
l'histoire, elle est prenante (c'est pour ça que je n'ai pas pu la
lâcher d'ailleurs) et je me suis amusée à suivre les débuts de
Charlotte Pitt dans la bonne société de Dublin ou les démêlés de
Pitt avec le responsable du Royal Mail... Cependant, j'ai parfois
trouvé certaines choses un peu « faciles » (le lien avec
O'Neil par exemple apparaît immédiatement comme une évidence, et
je n'ai pas bien saisi pourquoi). Il s'agit peut-être là des
limites de mon anglais, plus que de ressorts de l'intrigue ?
En tout cas,
cette expérience me conforte dans l'idée que lire en VO, c'est une
excellente expérience ! Je l'avais déjà fait avec certains
romans d'Agatha Christie, mais uniquement avec des livres que je
connaissais déjà en français. Là, j'ai tout découvert en
anglais, et sans regrets !
Paru aux
éditions Headline, 2011. ISBN : 978-0-7553-7682-7
petit et grand écran en vo pour moi mais en lecture, j'ai plus de mal. Hélas !
RépondreSupprimerPetit écran en vo aussi, mais à condition que ce soit un dvd pour que j'aie pu le voir en vf d'abord (sinon, je ne suis que la moitié des choses : ça va trop vite pour moi... :( )
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