samedi 27 janvier 2018

Le Siècle, tome 1 : La Chute des géants, de Ken Follett



De Ken Follett, j'avais déjà lu un certain nombre d'ouvrages (Les Piliers de la Terre, La Marque de Windfield, Code Rebecca, Le Troisième Jumeau...) mais cela faisait des années que je n'avais plus ouvert un de ses livres. Je suis tombée sur La Chute des géants un peu par hasard, au supermarché, comme d'habitude et malgré le pavé (plus de 1000 pages), je me suis laissée tenter. Et pour être sûre d'arriver au bout de l'histoire, j'ai pris aussi les deux autres volumes de la trilogie Le Siècle. Je n'ai lu que le premier à l'heure où j'écris ces lignes, mais la suite est en marche.

Que dire d'un tel roman ? L'histoire d'abord. Elle commence à l'aube du XXe siècle, en Angleterre. On y rencontre de nombreux personnages d'un peu toutes les classes sociales (depuis l'aristocratie anglaise jusqu'aux ouvriers dans les mines de charbon). Assez vite, le lecteur est emmené également en Russie, où il fait la connaissance d'ouvriers dans la métallurgie et des grands du monde de l'époque. Les histoires de ces personnages, a priori sans rapport les uns avec les autres, vont pourtant s'entrecroiser au gré des soubresauts de l'Histoire, en France, en Allemagne, en Russie et aux États-Unis.
Ce premier volume se termine juste après la Première Guerre Mondiale. Les équilibres sont transformés, les forces en présence se sont recomposées, un nouveau monde est né de cette guerre fratricide.

J'ai été subjuguée par le récit. Par certains côtés, il m’a fait penser à la série Downtown Abbey dans ce qu’elle montre de l’aristocratie anglaise et des rapports que celle-ci entretient avec la classe ouvrière depuis l’avant-guerre jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Outre la Première Guerre, on traverse également dans ce roman les événements de 1917 en Russie et les tergiversations des puissances européennes avant la Grande Guerre. C'est bien écrit, foisonnant, passionnant, même. Et Ken Follett réussit le tour de force d'introduire des personnages historiques dans son roman, tout en rendant crédibles les personnages romanesques dans la grande histoire. On s'attache aux personnages, à leurs histoires personnelles et familiales, et ce sans a priori en fonction du camp d’appartenance des protagonistes. Ennemi ou ami n'a ici pas beaucoup de sens : ce que dépeint Ken Follett, c'est tout simplement la vie des personnages durant ces heures sombres de l’histoire. Des hommes pris dans la tourmente de la guerre… J’avais un peu peur de descriptions trop « crues » à mon goût, qui auraient pu gâcher le récit ou n’y apporter pas grand-chose. Il n’en est rien. Bien sûr, le ressort amoureux est très présent dans cette histoire, mais il sert très bien le récit, sans l’alourdir. Ce roman est une vraie fresque historique qui m’a apporté autant du point de vue historique que littéraire. J’espère que la suite sera à la hauteur !


Paru aux éditions Librairie Générale Française, 2016. ISBN : 978-2-253-12595-2 (Le Livre de Poche).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire