samedi 20 janvier 2018

Pars vite et reviens tard, de Fred Vargas



J'ai eu de la chance, ces derniers mois. Un concours de circonstances a fait que les livres de ma bibliothèque étaient totalement inaccessibles pour cause de travaux en cours au rez-de-chaussée, mais que je n'ai pour autant pas manqué de lecture par la grâce du presbytère de la ville d'à côté, qui dispose d'une armoire de dépôt des livres qu'on a aimés et qu'on souhaite partager. Du coup, j'ai pioché dedans. Sans regrets !

L'histoire commence du côté de la gare Montparnasse, à Paris, où l'on rencontre Joss Le Guern, ancien marin reconverti comme « Crieur » public. Il a repris l’ancien métier de son arrière-arrière… grand-père (qui lui a soufflé l’idée un jour bien arrosé) en l’adaptant un tantinet au goût du jour. Il se poste donc tous les jours, trois fois par jour, sur la place pour y crier les annonces qu’il reçoit dans sa boîte, moyennant finances. Depuis les annonces de légumes à vendre jusqu’aux insultes, le travail de Le Guern consiste en premier lieu à trier ce qui est « criable » de ce qui ne l’est pas, puis de faire les annonces.
Petit à petit, le lecteur découvre sur cette place, autour du Crieur, une véritable communauté, depuis Damas et Marie-Belle jusqu’à Decambrais en passant par Lizbeth et Bertin qui tient le bar en face de l’immeuble où Decambrais loge Lizbeth et Eva. Les choses auraient pu en rester au pittoresque d’une vie de quartier peu banale mais, somme toute, pas dangereuse, mais c’était sans compter les velléités de vengeance d’un personnage qui se cache derrière des messages étranges que même le Crieur lui-même ne comprend pas toujours.

Dans le même temps, le commissaire Adamsberg vient d’être envoyé dans le quartier, où une Brigade homicide est sur le point d’ouvrir. Comme les travaux sont encore en cours, le commissaire ne peut pas encore accueillir de prévenus, alors il en profite pour beaucoup marcher dans le quartier. C’est devant l’immeuble de la police qu’il rencontre une femme qui lui fait part de tags bizarres sur les portes de l’immeuble où elle habite. Ces « tags » seront le début d’une enquête qui va mener le commissaire Adamsberg au cœur de la petite communauté du quartier Montparnasse, sur la piste d’un tueur en série pas comme les autres et insaisissable.

J’ai beaucoup ri en lisant ce roman. J’ai beaucoup aimé en particulier les caractères des personnages, principaux et secondaires, de cette histoire quelque peu loufoque mais pas plus impossible ou improbable qu’une autre. Je n’avais plus lu Fred Vargas depuis un bon bout de temps, et j’ai retrouvé avec joie le commissaire Adamsberg et ses acolytes hauts en couleurs. En fait, j’ai vraiment eu l’impression que chaque nouveau personnage était encore un peu plus loufoque que le précédent. Et j’avoue que j’aime bien les petits grains de folie de la vie quotidienne… J’ai été totalement emportée par l’histoire ! Ce livre va donc retourner rapidement dans la boîte où je l’ai trouvé : il n’y a pas de raison qu’il n’enchante pas un(e) autre lecteur(trice) !


Paru aux éditions J'ai Lu, 2007. ISBN : 978-2-290-34931-1.

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