mercredi 13 août 2025

Les mondes de Thorgal : Louve, tome 1 : Raïssa, de Roman Surzhenko et Yann


La série « Louve » fait partie des trois séries « spin-off » issues de la saga Thorgal, que je suis depuis de nombreuses années maintenant. J'avoue avoir quelque peu « lâché » l'affaire, devant la multiplication des séries et des albums, même si j'aime beaucoup l'univers de Thorgal, mais cette année, j'ai décidé de rattraper un peu mon retard en la matière, en commençant par « Louve », parce qu'il faut bien commencer par quelque part. Non ?

Ce premier tome nous donne à voir Louve, la fille de Thorgal,dans son village. Thorgal est absent, Aaricia, son épouse, attend son retour. Louve, quant à elle, vit sa vie de petite fille en s'entraînant au tir à l'arc. Et c'est là que tout bascule : les garçons du village la houspillent, la cherchent, mais, en digne fille de Thorgal, elle n'a pas peur d'eux et ne se laisse pas faire. Au cours d'une dispute avec le fils du chef du village, qui lui cherche des noises, Louve se retrouve contrainte de quitter le village, guidée par un mystérieux loup que les garçons avaient pris comme souffre-douleur, et que Louve entendait bien défendre.

Tout cela la mène à rencontrer Raïssa, la louve cheffe de meute, et pas vraiment pour son plus grand bonheur...

Pour un début de série, j'avoue que je suis plutôt contente. J'avais craint de me retrouver face à une simple « suite » de la série-mère, dont les auteurs n'ont d'autre ambition que de surfer sur la vague du succès de l'original. Ici, ce n'est pas le cas, probablement grâce au talent des deux auteurs. Je suis donc bien contente d'avoir commencé par là, d'autant plus que le personnage de Louve est vraiment très intéressant et que j'avais quand même hâte de la voir évoluer autrement qu'en tant que petite fille qui encombre Thorgal dans la série-mère. C'est donc une belle découverte, et je suis contente d'avoir tout de suite investie dans le tome 2 !


Paru aux éditions Le Lombard, 2011. ISBN : 978-2-8036-2863-6.


lundi 11 août 2025

Il est venu le temps des producteurs, de Tatiana Ventôse.


Tatiana Ventôse est une vidéaste et analyste politique qui œuvre sur les réseaux sociaux, et dont je suis le travail sur Youtube depuis 2018-2019 approximativement. Je trouve son analyse pertinente, dérangeante parfois, et particulièrement intéressante. Issue d'une famille ouvrière de gauche, elle est intellectuellement brillante et ce n'est pas pour rien qu'elle a fait partie des cadres du parti de Jean-Luc Mélenchon : elle a des choses à dire, et ça se sent.

Son livre « Il est venu le temps des producteurs », dont je viens de terminer la lecture, m'attirait depuis sa sortie, l'an dernier, parce que je suis atterrée de voir ce que devient la France (mais pas uniquement la France, le constat vaut pour de très nombreux pays, en Europe et ailleurs). Pour résumer très grossièrement la thèse de cet ouvrage, on peut dire qu'il s'agit d'une analyse de la politique, particulièrement économique, de notre pays depuis les cinquante dernières années. Depuis l'arrive de Valéry Giscard D'Estaing au pouvoir en France, en gros, le paradigme a changé, et nous sommes progressivement passés d'un pays dirigé par une bourgeoisie industrielle (les anciens capitaines d'industries du XIXe siècle) à une domination par la bourgeoisie financière, mondialisée, dans le dernier quart du XXe, et surtout au XXIe siècle. Ce basculement d'une élite à l'autre s'est fait au détriment du peuple : les intérêts de la classe de la bourgeoisie industrielle étaient, au départ, les mêmes que ceux de la population française. Mais les intérêts de la bourgeoisie financière sont, eux, contraires à ceux du peuple.

Vous observez une déconnexion de plus en plus grande entre nos hommes politiques, nos « élites » et nous ? Vous ne comprenez pas pourquoi ces mêmes « élites » passent leur temps, et avec une constance rare, à scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis ? Vous trouverez ici une réponse plutôt convaincante à ces questions. Le bon sens semble avoir purement et simplement déserté l'esprit de nos dirigeants économiques et politiques.

La principale qualité de ce livre est de poser des constats clairs et de permettre au lecteur d'engager une réflexion personnelle en faisant un « pas de côté », c'est-à-dire en permettant de regarder la réalité dans laquelle nous vivons d'une autre manière, en s'affranchissant du gloubi-boulga médiatique bien-pensant que nous servent à longueur de temps les media main-stream. Et ça, ça fait un bien fou. Se rendre compte qu'il y a une autre manière de voir, un autre point de vue, et qu'on n'est pas forcément fou quand on pense autrement. Rien que pour ça, je voudrais remercier l'auteur de ce livre : ce type d'analyse permet de libérer la pensée, de s'autoriser à réfléchir et à penser autrement, en-dehors des cadres. C'est libérateur.

Je mets quand même plusieurs bémols, parce que je suis gênée par un aspect de ce livre, qui me semble tomber dans les mêmes travers que ceux des communistes en leur temps, qui ont mené aux horreurs maoïstes et staliniennes du XXe siècle. Un être humain est bien plus qu'une bouche à nourrir et des bras pour travailler. Et Tatiana Ventôse en est elle-même le parfait exemple.

Dans ses vidéos et dans son livre, en moins « frontal », toutefois, elle semble considérer les producteurs (entendre par là ceux qui produisent quelque chose de leurs mains : agriculteurs, ouvriers, artisans, travailleurs manuels comme les plombiers, couvreurs, électriciens...) comme les seuls à même de redresser le pays, parce que leurs intérêts de classe sont les mêmes que ceux de la population française. C'est sans doute vrai du point de vue économique, et je fais partie de ceux qui appellent de leurs vœux une véritable réindustrialisation de la France, avec du travail pour tous, afin de redonner à notre pays les moyens de vivre dans le monde. Au moment où j'écris ces lignes, le premier ministre François Bayrou vient d'annoncer des mesures économiques et budgétaires qui en présagent d'autres, bien plus dures et violentes, parce que notre pays, pourtant l'un des plus taxés au monde, croule sous la dette.

Mais depuis trois ans maintenant, je suis frappée de voir, à l'hôpital où je travaille comme aumônier, la soif spirituelle des patients que je rencontre, et ce quelle que soit leur religion – ou leur absence de religion d'ailleurs. Ce qui me fait penser que Tatiana Ventôse oublie, omet une caractéristique fondamentale de l'être humain dans son analyse : le besoin de transcendance.

Je ne parle pas ici forcément de Dieu, mais de spiritualité, au sens plus large. De ce qui permet à l'homme d'avancer et de s'engager dans la vie, qui lui donne le moteur et la puissance nécessaire : ce besoin de sens, dans les deux sens du terme : celui de la direction à suivre, et celui de la signification, du but de ce que l'on fait, le « pourquoi » de nos actes. Pourquoi on se lève le matin pour aller travailler. Et pourquoi certains ne se lèvent plus. Ce qui me frappe, dans notre monde, c'est ça : en sécularisant autant nos sociétés, on a perdu le sens de nos vies. Il faut bien, alors, en trouver un autre. Celui qu'a trouvé la bourgeoisie financière décriée par Tatiana Ventôse est tout simple et terriblement banal. Il était déjà décrié et dénoncé par Jésus dans les Évangiles il y a deux mille ans : Mammon. L'argent.

« Nul ne peut servir deux maîtres ». C'est Dieu ou l'argent, pas les deux. En ce sens, remplacer la bourgeoisie financière par les producteurs sans redonner de la transcendance à notre société ne peut conduire qu'à remplacer une dictature par une autre. C'est exactement ce qui s'est produit avec le communisme de Mao et de Staline au XXe siècle, et qui se produit actuellement avec notre « élite » mondialisée, qui n'a d'autre Dieu que l'argent et son profit personnel.

Autre question que soulève ce livre, c'est celle de la mondialisation, justement. Dans le monde actuel, où fleurissent les conflits armés (Ukraine, Palestine, Iran pour ne citer que les plus proches géographiquement), il est peut-être quelque peu suicidaire de faire voler en éclats les instances gouvernantes, si délétères soient-elles. Sortir de l'Union Européenne au moment précis où le monde tel qu'il est organisé depuis cinquante ans explose, avec une démondialisation violente (émergence de blocs tels que les BRICS, lutte pour l'hégémonie américaine contre la Russie ou la Chine, émergence de l'Asie), est sans doute dangereux pour un petit pays (géographiquement et économiquement) comme la France.

Autant, donc, je suis très enthousiaste à cette lecture en ce que Tatiana Ventôse donne du sens, justement, à ce qui se passe actuellement du point de vue économique, autant je suis sceptique quant aux solutions proposées. Mon mari me dit régulièrement « Tout ça, c'est parce qu'il n'y a plus la foi ». Pendant des années, j'ai « lutté » contre cette idée, pensant naïvement que la question de la foi est personnelle et ne peut pas être un critère de compréhension du monde en général. Mais je ne peux que constater sa justesse : remettre Dieu au cœur de nos vies changerait absolument tout. Dieu ne s'impose pas. Nous sommes libres de l'accueillir ou de le rejeter. Le mouvement de conversion observé, en France et ailleurs, au travers de l'augmentation du nombre de baptêmes d'adultes et d'adolescents est peut-être un signe que quelque chose est en train de changer en profondeur. Pour sortir du marasme dans lequel nous sommes, il nous faut retrouver le sens et redonner du sens à notre vie. L'argent n'y suffit pas, le plaisir individuel ne parvient qu'à nous isoler les uns des autres et à détruire la communauté humaine que nous sommes sensés être quand nous vivons sur le sol d'un même pays. Les familles sont atomisées, décomposées, recomposées et précarisées. Quels sont nos lieux, ceux où aujourd'hui nous faisons corps ? Où nous faisons société ? Pour ma part, je trouve dans ma foi ce corps dont j'ai besoin pour vivre, qui donne une direction et une signification à ma vie. Je crois que si nous redonnions individuellement une place à Dieu dans notre vie, notre relation aux autres en serait collectivement transformée. Nous pourrions alors faire société, avec une place pour chacun : jeune, vieux, banquier comme livreur, agriculteur comme enseignant... Je pense que chacun a sa place, son rôle à jouer dans notre monde, même un rôle modeste. Et qu'il ne sert à rien, après l'avoir viré de partout (espace public, hôpitaux, écoles, et jusque de nos maisons) de crier vers Dieu en lui demandant pourquoi il ne fait rien pour que le monde aille mieux. Soyons cohérents : la soif de Dieu est inscrite au plus profond de nos âmes, même si nous n'en avons pas tous conscience. Laissons-lui une place, afin qu'il puisse agir dans nos vies. Et alors, peut-être qu'une autre société sera possible.


Paru aux éditions Le Fil d'Actu, 2024. ISBN : 978-2-487-560-00-0.


mercredi 4 juin 2025

Saint Pierre : une menace pour l’Empire romain, de Patrice Perna et Marc Jailloux




L’histoire commence à Rome, dans le cirque du Vatican, en 64 après Jésus-Christ. Un incendie a dévasté la ville, et Néron, l’Empereur romain, a désigné les coupables : les chrétiens. La persécution est terrible : les « coupables » sont torturés, offerts aux bêtes, suppliciés par le feu ou encore crucifiés. Avec des raffinements infinis, comme en est capable l’inventivité romaine. Pierre fait partie de ceux qui ont été arrêtés. Alors qu’il va mourir sur la croix, il se remémore les rencontres avec Jésus, les trois années sur la route, les guérisons, son triple reniement, la faiblesse de sa foi… Et pourtant, c’est lui, Pierre, que Jésus a choisi pour chef de l’Église naissante…

Le 26 juin 1968, le pape Paul VI annonce que les restes du premier pape ont été retrouvés sous la basilique Saint Pierre, juste sous l’autel.

Cette bande dessinée est très belle, malgré l’horreur de ce qu’ont vécu Pierre et les premiers chrétiens. C’est conforme à ce que j’ai appris durant mes cours d’histoire de l’Église, donc il semble que les auteurs se sont très sérieusement documentés ! Et le bonus est à la hauteur : un dossier documentaire de huit pages sur l’histoire de Saint Pierre et de la basilique Saint Pierre de Rome, avec textes et photos.

C’est vraiment très intéressant, très bien documenté, compréhensible et juste historiquement, sans être compliqué à comprendre.

C’est une très bonne introduction aux débuts de l’Église. Je recommande !


Paru aux éditions Glénat et Cerf, 2019 (Un pape dans l’histoire). - ISBN : 978-2-344-02838-4/001


mercredi 28 mai 2025

Les Aventures de Lefranc, tome 4 : Le Repaire du Loup, de Bob de Moor et Jacques Martin

Dans le val d’Annifer, le plus grand barrage européen est en construction. L’épicier du village découvre le signe du Loup tracé sur la porte de sa camionnette. Or ce signe apparaît à chaque fois juste avant un attentat. Cette fois-ci, c’et le pont qui a sauté. Le village est ainsi isolé, et l’épicier court se plaindre au maire, en pleine réunion de crise. Ce dernier refuse l’intervention dela police, mais a demandé à Lefranc, journaliste, de mener son enquête. Cette dernière le dirige vers l’hôtel des Diablons, au sommet de la montagne proche… Mais Lefranc n’est pas au bout de ses surprises !

J’ai redécouvert Lefranc depuis quelques années, et j’apprécie le classicisme de cette bande dessinée bien rassurante. L’aventure, les rebondissements, les trahisons, tout est là ! Jusqu’au dénouement final, où la justice triomphe malgré tout.

Une bande dessinée qui fait du bien, dans la veine de Yoko Tsuno. Et si vous ne connaissez pas encore, il y a plein de posts sur cette série sur ce blog !

Paru aux éditions Casterman, 1974. ISBN : 978-2-203-31403-0

lundi 19 mai 2025

Le Maître de la Terre : la crise des derniers temps, de Robert Hugh Benson


Contrairement aux apparences, ce roman a 115 ans au moment où j’écris ces lignes. Ecrit en 1910 par Robert Hugh Benson, prêtre élevé dans l’anglicanisme converti au catholicisme, ce roman est dans la même veine que « Le Meilleur des Mondes » et « 1984 ». Il s’agit d’un roman dystopique dont l’action se situe quelque part après une année 1959 qui n’a rien à voir avec celle que nous avons vécue, dans un monde multipolaire où se joue un conflit qui n’est pas sans rappeler une situation que nous connaissons aujourd’hui : celle de la foi contre l’athéisme, le second ayant largement supplanté la première.

J’ai entendu parler de ce roman pour la première fois il y a quelques années, par le Pape François qui en conseillait la lecture, en particulier aux prêtres et aux futurs prêtres. Ce qui est étonnant, ici, c’est l’actualité des questions abordées, malgré le temps et le côté dystopique de l’oeuvre. En France, en 2025, on s’interroge sur l’opportunité d’une loi au sujet de l’euthanasie et du suicide assisté. Ce roman met cette loi en exergue, même si elle n’existait pas encore, bien sûr, ni en France, ni en Angleterre, en 1910. Dans ce monde, l’athéisme a gagné une nouvelle religion est née, avec son culte, ses temples, sa liturgie, ses prêtres. La foi catholique subsiste toujours, mais perd du terrain, jusqu’à être réduite à peau de chagrin.

Un homme providentiel est est apparu récemment. Felsenburgh semble s’imposer naturellement comme leader mondial charismatique. Olivier Brand ne dira pas le contraire : sceptique jusqu’à ce qu’il le rencontre, il devient, avec sa femme, l’un de ses plus fidèles soutiens.

Dans le même temps, la mère d’Olivier, fervente catholique, mais en cachette de son fils pour ne pas jeter sur lui l’opprobre et le discrédit, est en fin de vie. Elle fait venir chez elle, en l’absence de son fils et de sa belle-fille, un prêtre, pour se confesser, Percy Jackson. Mais Olivier rentre plus tôt que prévu et, stupéfait, rencontre chez lui Percy, qui ressemble étrangement à Felsenburgh.

C’est un combat à mort qui se joue ici, combat entre le Christ et l’Antéchrist. Nous sommes à l’heure de l’Apocalypse, la « Révélation ». C’est magistral. Et fort bien écrit.


Paru aux éditions Pierre Téqui, 2024. ISBN : 978-2-7403-2630-5.


mercredi 14 mai 2025

La Flèche ardente, de Jean Van Hamme, Etienne Schréder et Christian Cailleaux


Cette bande dessinée reprend les personnages créés par Edgar P. Jacobs dans « Le Rayon U », dont elle constitue la suite.

Dans un monde étrange, mi-lacustre, mi-souterrain dont on ne saurait préciser ni l’époque, ni l’emplacement réel (terrestre ? Extra-terrestre?), deux empires s’affrontent, l’Empire d’Austradia et celui de Norlandia, au détriment d’un troisième, celui qui a pour dieu Puncha Taloc, le gardien du gisement d’Uradium dont a besoin le professeur Marduk, de Norlandia, pour finaliser le « Rayon U ». Marduk rêve de créer une arme puissante, pour mettre au pas l’Austradia. Mais pour accéder au gisement, dont personne ne connaît l’emplacement exact, il faut affronter Puncha Taloc et le peuple qui lui est soumis, et donc le chef est le prince Nazca.

Dans ce récit se mêlent histoire (invasion des peuples d’Amérique latine et centrale par les Espagnols en particulier), science-fiction (le monde à conquérir est rempli d’animau ayant, sur terre, déjà disparu au moment où l’homme fait ses premiers pas vers l’intelligence), et de multiples références, tant à Napoléon qu’au projet Manathan par exemple.

Malgré ce florilège, l’histoire parvient à rester cohérente, si l’on accepte la simultanéité des dinosaures avec les avions de combat et la technologie du XXe siècle en matière d’espionage.

La parenté entre les personnages principaux et ce qui deviendra par la suite la série Blake et Mortimer est elle aussi évidente : on peut retrouver, sous les traits de Marduk, le Professeur Mortimer (en version machiavélique), Calder est un pré-Francis Blake plutôt convainquant, quant à Dagon, il préfigure Olrik et sa capacité à renaître de ses cendres indéfiniment. Adji, enfin, semble être le prototype de Nasir, le fidèle serviteur de Philipp Mortimer.

Dans « Le Rayon U » et la suite imaginée récemment, ce sont donc les ingrédients de « Blake et Mortimer » qui sont déjà présents, y compris les thèmes récurrents comme l’aviation, les conflits entre états, la technologie utilisée à mauvais escient, les incursions dans le domaine de la science-fiction, de l’étrange et de l’apocalyptique. Le tout avec un côté un peu suranné qui, malgré la parution récente (2023), donne le sentiment de se trouver face à une histoire et des planches bien plus anciennes, au moins dans le style graphique.

Si c’était là l’objectif, je dirais qu’il fonctionne parfaitement pour moi. Maintenant… j’avoue ma grande préférence pour « Le Rayon U » d’une part et, surtout, pour « Blake et Mortimer »...


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2023. ISBN : 978-2-8709-7311-0


lundi 21 avril 2025

Les Actes des Apôtres, de Chantal Reynier


 

Dans le cadre de la reprise de mes études, en 2021-2022, j’avais acheté ce livre (et d’autres), afin de mieux comprendre les écrits du Nouveau Testament. Pressée par le temps et des lectures plus urgentes, ce n’est qu’en janvier 2025 que j’ai pu lire cet ouvrage très intéressant sur les Actes des Apôtres. La collection « Mon ABC de la Bible » est une boîte à outils pour mieux comprendre les différents livres qui composent la Bible. Chaque ouvrage est en fait un guide de lecture qui identifie le ou les auteurs, restitue le contexte du livre étudié, les contextes historique, culturel et rédactionnel, procède à une analyse littéraire, avec structure et résumé, chronologie, cartes, bibliographie… Le livre est surtout une analyse sous le prisme des grands thèmes abordés, en étudie la réception, l’influence et la qualité. C’est donc une excellente introduction, en un peu plus de 150 pages, pour mieux entrer dans ce corpus fascinant qu’est la Bible. Afin de ne pas (trop) se tromper en le lisant, et de ne pas passer à côté d’éléments essentiels.

La Bible n’est en effet pas tout à fait un livre comme les autres. Plus qu’un livre, c’est plutôt une bibliothèque, d’ailleurs. Mais c’est surtout la Parole de Dieu, écrite sur plusieurs milliers d’années, et qui a toujours, aujourd’hui, quelque chose à nous dire, à nous, lecteurs du XXIe siècle.


Paru aux éditions du Cerf, 2015 (Mon ABC de la Bible). - ISBN : 978-2-204-10468-5.