samedi 20 avril 2019

Le Siècle, tome 2 : L'Hiver du monde, de Ken Follett



Ce tome 2 du « Siècle » commence en 1933, soit environ dix ans après « La Chute des Géants ». On retrouve la famille Von Ulrich en Allemagne, où Maud et Walter vivent avec leur fils Erik et leur fille Carla. Maud est restée en lien avec Ethel Williams, son ancienne femme de chambre, qui s’est mariée avec un militant travailliste et qui vit à Londres avec leurs deux enfants, Lloyd et Millie. Du côté des États-Unis, nous retrouvons la famille Dewar. Gus, sénateur, s’est marié et a eu lui aussi deux enfants, Woody et Chuck. Lev Pechkov, immigré russe, s’est marié également et a une fille, Daisy. Il a également deux maîtresses et un fils illégitime, Greg.
En Russie, Grigori Pechkov, le frère de Lev, est un héros de la Révolution Russe. Marié à Katerina, l’ancienne petite amie de Lev, il élève leurs deux enfants, Vladimir (dit Volodia) et Ania.

Les familles sont dans des situations assez complexes, dans ce tome deux. Au niveau personnel : émigrés, enfants illégitimes, adultères, mais aussi d’un point de vue politique. 1933, c’est l’année de l’accession au pouvoir d’Hitler, avec son lot de violences et toutes les conséquences qui s’en suivront.
Entre restrictions des libertés personnelles, instauration de dictatures, lutte pour la liberté et la démocratie, pour survivre, aussi, tout simplement, les différents protagonistes se battent, se rebellent, cherchent (et parfois trouvent) des solutions à leurs difficultés.

Ce qui m’a le plus gênée, en débutant ce deuxième tome, ça a été le changement de personnages. Les protagonistes du tome 1, devenus adultes et parents, se retrouvent au second plan de l’intrigue, qui laisse la place aux enfants, quasiment sans transition (si ce n’est le fait de refermer le tome 1 pour ouvrir le tome 2). J’ai trouvé cela assez violent, parce que je m’étais attachée aux personnages. Après, l’intrigue aidant, j’ai pu m’attacher également aux « nouveaux » personnages principaux, avec toutefois le regret de ne presque plus rien savoir de leurs parents. Ceci dit, ce tome comporte, lui aussi, plus de mille pages… Sans doute fallait-il faire des choix.
Comme dans le tome 1 (et les autres ouvrages de Ken Follett), c’est bien écrit, avec nombre de rebondissements dans l’intrigue, que ce soit sur le plan de l’histoire ou celui des personnages et de leurs histoires personnelles. Et comme d’habitude, je suis gênée par la propension de l’auteur à mettre beaucoup trop de sexe dans ses textes, même si ces scènes sont bien amenées et apportent quelque chose au récit. Mais je me demande si l’obsession des personnages de savoir quand et comment ils pourront mettre une femme dans leur lit ne finit pas, à la longue, par nuire quelque peu au récit...

Paru aux éditions Librairie Générale Française, 2013 (Le Livre de Poche), 1068 p. ISBN : 978-2-253-12596-9.

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