mercredi 29 janvier 2025

Blake et Mortimer, tome 29 : Huit heures à Berlin, de José-Louis Bocquet, Jean-Luc Fromental et Antoine Aubin


Changement de décor pour ce vingt-neuvième album. On est en 1963, en pleine guerre froide. Mortimer est appelé dans l’Oural par l’une de ses amies archéologues pour une découverte qui semble majeure : l’antique cité d’Arkaïm. Seulement les fouilles révèlent rapidement quelque chose de plus insolite que de vieilles pierres, et Mortimer se trouve embarqué dans une étrange aventure qui, par la suite, s’avère étendre ses ramifications jusqu’en occident.

Blake, de son côté, est maintenant le chef des services de contre-espionnage militaire et est chargé d’une mission top secrète, dénommée « Prince », qui doit l’emmener en Allemagne, au moment même où Mortimer doit partir pour l’Oural. Les deux amis se séparent donc, ignorant chacun ce que l’autre va devoir affronter.

Et pourtant, ils vont se revoir bien plus vite que ce qu’ils avaient prévu, à Berlin. Et ils n’y seront pas seuls : leur ennemi de toujours, Olrik, est lui aussi dans la capitale Est-Allemande. Et ce n’est pas une bonne nouvelle, comme d’habitude, pour le monde.

J’ai particulièrement aimé cet album. Sans doute parce qu’il me ramène non pas à une époque que j’ai connue (je suis un peu trop jeune tout de même pour avoir connu l’année 1963), mais à des événements qui ont réellement existé et qui ont été la toile de fond de mon enfance : le Mur de Berlin, la Guerre Froide… J’ai, pour ma part, suivi non pas la construction, mais la destruction du Mur. Toutes ces images ont donc un fort écho en moi et me parlent davantage que celles des années 40 ou 50.

Ce que j’aime bien, dans la bande dessinée, c’est que l’imagination des auteurs permet de faire surgir la Grande Histoire dans la petite. Et c’est le cas ici. Globalement, les derniers albums de la série font intervenir des personnages historiques réels (mais je ne dirai rien ici de celui dont il est question, histoire de ne rien dévoiler à ceux qui n’auraient pas encore lu cet album) et intègrent les personnages fictifs dans des scénarii qui, comme c’est le cas ici, auraient peut-être pu être plausibles. La fiction a ceci de beau qu’elle permet tout, y compris d’imaginer des fins alternatives à des événements de l’Histoire, celle qui a réellement eu lieu. Et dont, d’ailleurs, on ne connaît sans doute pas tous les tenants et aboutissants.

Ce vingt-neuvième album est donc un bon cru, là encore, même s’il s’éloigne quelque peu des codes de la série : en situant l’action dans le temps, par exemple, les auteurs prennent des libertés avec la série originelle, qui, si elle était située au vingtième siècle, n’avait pourtant pas d’ancrage historique assez précis pour être rattachée à des événements particuliers de la grande Histoire.

On peut aussi lire cet album (ainsi que le précédent, d’ailleurs, qui présente la même caractéristique) comme une sorte d’hommage à ces personnages historiques… et au rôle qu’ils ont tenu dans l’Histoire.


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2022. ISBN : 978-2-8709-7236-6.

mercredi 22 janvier 2025

Blake et Mortimer, tome 28 : Le Dernier Espadon, de Jean Van Hamme, Teun Berserik et Peter van Dongen

 

Un an après « Le Cri du Moloch » paraît « Le Dernier Espadon », toujours dans la série Blake et Mortimer. Et comme j’avais quelques épisodes de retard, mon mari a jugé bon de combler les manques pour les fêtes de Noël. Le tome 28 fait donc partie du lot que j’ai reçu en cadeau, et franchement, j’ai de loin préféré cet album au précédent.

L’intrigue se passe en janvier 1948. L’Angleterre sort de la guerre, Georges VI est roi d’Angleterre (dans « Le Cri du Moloch », le souverain était la reine Elisabeth II), et le pays est confronté à des hommes sans scrupules qui n’hésitent pas à fomenter des complots contre Sa Majesté, quitte, pour cela, à s’allier à d’autres ennemis du roi (les ennemis de leurs ennemis semblent donc être leurs amis…).

Un haut gradé, chargé d’une mission secrète au Moyen Orient est assassiné au cours de son trajet vers l’aéroport. Il est remplacé par un homme visiblement sans scrupules, qui a donc pour mission de mener la tâche du Major à bien, mais pour le compte d’une puissance étrangère, cela va sans dire (mais, dans ces affaires d’espionnage, il vaut parfois mieux préciser un peu, sinon, on risque de se perdre en cours de route).

Un peu plus tard, l’un des complices du faux major accueille clandestinement sur le sol britannique un Allemand, haut gradé lui aussi, et l’emmène dans une cache où ses deux fils vont prendre soin de leur hôte. Il faut dire que ce complice, Miligan, est un irlandais membre de l’IRA. Et l’Allemand est un nazi qui, semble-t-il, n’a pas renoncé au projet de domination du monde d’Hitler, même si le « Führer » est bel et bien mort et enterré.

De son côté, Mortimer se rend avec Nazir à Makran, l’ancienne base secrète. En effet, celle-ci doit être évacuée et désaffectée et Mortimer y a été appelé afin d’assurer l’évacuation des cinq Espadons qui y sont toujours. En effet, ceux-ci ne peuvent démarrer qu’à l’aide d’un code, et Mortimer est le seul à connaître les cinq codes, chacun d’eux étant différent et connu, en plus de Mortimer, que par le pilote qui en avait la charge. Pour des raisons de sécurité, Mortimer, qui est le seul (puisque c’est lui qui les a construits) à savoir les changer, est chargé de cette mission, afin de s’assurer que les Espadons ne tomberont pas dans des mains ennemies et que, si cela arrivait malgré tout, les ennemis en question ne puissent pas utiliser ces armes redoutables contre les Britanniques.

Tel est le point de départ de cette bande dessinée qui ramène le lecteur aux débuts de la saga imaginée par Edgar P. Jacobs. De nombreux éléments des tous premiers albums sont ainsi repris, ainsi que les codes qui ont fait la renommée de la série. Ici, une fois de plus, c’est ni plus, ni moins que la sécurité du monde occidental qui est menacée.

Cet album m’a davantage plu que le précédent, je l’ai déjà dit : l’action y est plus claire, plus conforme aux débuts de la série, avec toutefois cette touche de modernité qui le différencie bien des albums originaux. Un bon cru, je trouve !


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2021. ISBN : 978-2-8709-7285-4.



lundi 20 janvier 2025

Le Sourire des cloches de Nagasaki, de Makoto Nagai

 

 

Makoto Nagai était un enfant de dix ans en 1945. Fils de Takashi et de Midori Nagai, il a échappé, ainsi que sa petite sœur Kayano, 4 ans à ce moment-là, au sort de ses parents, lors du bombardement atomique à Nagasaki, le 9 août.

Ce jour-là, il était chez sa grand-mère, dans les montagnes. Sa mère, Midori, est morte instantanément lors de l’explosion de la bombe, elle était dans leur maison d’Urakami, le quartier chrétien de Nagasaki, épicentre de la déflagration. Son mari ne retrouvera, le 12 août, que quelques os et son chapelet.

Takashi était, lui à l’hôpital. Médecin radiologiste, il venait d’apprendre qu’il était atteint d’une leucémie et qu’il n’avait plus que quelques mois à vivre. Protégé par les murs de béton de l’hôpital, mais très fortement irradié, il est mort en mai 1951, soit presque six ans après son épouse.

Ce récit est celui de Makoto, leur fils de 10 ans. J’ai été captivée par cette histoire, racontée à hauteur d’enfant. La tristesse de la mort de sa mère, mêlée à la joie de retrouver son père au bout de plusieurs jours, l’accompagnement quotidien dans l’évolution de la maladie… les enfants grandissent, prennent soin de leur père, vivent avec lui le début de la renaissance de Nagasaki, puis la mort douloureuse de Takashi et l’inquiétude pour l’avenir.

Rien de glauque ou de malsain dans ce récit. Aucun pathos, mais la réalité quotidienne de la souffrance et de la mort, la générosité des parents proches, voire de parfaits inconnus, touchés par les récits de Takashi qui, pendant les presque six ans de répit après l’explosion, n’a cessé d’écrire pour témoigner de son vécu, afin que plus jamais pareil chose n’arrive. Mais le vrai bénéfice, le vrai message de Takashi, c’est surtout l’absence de haine envers ceux qui ont largué cette bombe.

Dans un autre livre, « Requiem pour Nagasaki », racontant la vie du père de Makoto bien plus en détails, j’ai retenu cette phrase :

« Hiroshima crie ;

Nagasaki prie. »

Tout est dit… l’espérance chrétienne a permis à la ville martyre de Nagasaki de ne pas sombrer dans la haine ; Et c’est en partie grâce au témoignage de vie, de courage et de foi de Takashi Nagai.


Paru aux éditions Nouvelle Cité, 2024. - ISBN : 972-2-37582-666-9.

mercredi 15 janvier 2025

Blake et Mortimer, tome 27 : Le Cri du Moloch, de Jean Dufaux, Christian Cailleaux et Etienne Schreder



La série Blake et Mortimer s’étoffe régulièrement de nouveaux albums, et ce à un rythme soutenu. Un album par an environ, ce n’est par rien, surtout si on considère que la série compte désormais plus d’albums « d’après les personnages d’Edgar P. Jacobs » que réalisés par Jacobs lui-même… Les auteurs varient, mais parviennent à maintenir vivants les codes de l’auteur original, ce qui permet au lecteur de ne pas tout à fait se perdre. C’est qu’il y aurait de quoi, les intrigues liées à l’espionnage n’étant jamais très simples.

Dans cet album, paru en 2020, les auteurs prennent le parti de livrer la suite de « L’Onde Septimus », en repartant du devenir de l’étrange Orpheus, le vaisseau spatial découvert dans les souterrains courant sous la capitale britannique. Orpheus a bel et bien été détruit, mais n’a pas terminé de faire parler de lui : il n’était pas le seul exemplaire.

Mortimer s’intéresse toujours au cas d’Olrik, interné suite à la destruction d’Orpheus, justement : son cerveau n’a pas supporté le traitement qui lui a été infligé et il semble avoir perdu la raison. Mais Mortimer pense pouvoir trouver un moyen de le contrôler et s’en ouvre au médecin qui a la charge du « Colonel ». Il est par ailleurs approché par Scaramian qui lui révèle qu’il n’y a pas un, mais sept vaisseaux, dont un a livré une partie de son secret : son occupant, que l’équipe de Scaramian est parvenue à contrôler et qu’ils ont appelé « Moloch ». Ce dernier s’avère être d’une force prodigieuse, et Scaramian demande l’aide de Mortimer afin de trouver un moyen de communiquer avec l’extra-terrestre.

Quant à Blake, il enquête toujours sur le dossier Septimus, et ses investigations le conduisent jusqu’à l’hôpital où Olrik est interné, tout comme les militaires, dont Blanks, qui ont été exposés à l’onde.

Comme d’habitude, la situation prend rapidement une tournure catastrophique quand Moloch s’avère être capable de se servir de corps humains pour se déplacer « incognito ». Une menace plane sur Londres…

J’ai reçu cette bande dessinée à Noël, et je l’ai lue assez rapidement : les ressorts de la série sont bien présents : deux héros, une menace technologique effrayante qui met en danger la survie même de l’espèce humaine, un méchant vraiment très méchant, et Olrik, toujours là, même si, cette fois, il se retrouve dans un rôle qui ne lui est pas vraiment familier. Le dessin est soigné, l’intrigue prenante, c’est plutôt bien mené, mais j’avoue que je commence à trouver que la série vit sur ses acquis : les auteurs semblent avoir trouvé le bon filon, une recette qui fonctionne, et l’utilisent encore et encore…

Ceci dit, je ne vais pas cracher dans la soupe : j’ai été heureuse de retrouver ces héros !


Paru aux éditions Blake et Mortimer, 2020. - ISBN : 978-2-8709-7292-2.

lundi 13 janvier 2025

Dossier Benton, de Patricia Cornwell

 


Cela fait plus de vingt ans que ce livre était dans ma bibliothèque. J'ai fait un blocage dessus, semble-t-il. Quand je l'ai acheté, c'était parce que j'achetais chaque nouvel opus de la série « Kay Scarpetta » à sa sortie en poche (ou presque). Or je venais de terminer la lecture du précédent, et j’en étais sortie traumatisée : Benton, le profiler de la CIA, amant de Kay Scarpetta, avait été sauvagement assassiné. Le titre, « Dossier Benton », m’a fait croire qu’il s’agissait de la suite. Et, à ce moment-là, je ne voulais pas la connaître. D’autant plus que Kay, à son tour, était confrontée à un tueur en série abject… C’en était trop pour moi.

Je n’ai redécouvert Patricia Cornwell qu’il y a quelques mois, et j’ai enfin ouvert ce livre. Qui n’est pas la suite directe de celui qui raconte le meurtre de Benton. Ou plutôt, si, mais cette suite ne concerne pas Benton Wesley, mais l’agression de Kay que, pour ma part, j’avais plus ou moins occultée. C’est peut-être d’ailleurs cet événement qui m’a traumatisée au point de ne pas pouvoir lire la suite… Bon. J’en ai fini avec la psychologie de comptoir.

Kay a donc été agressée par Jean-Baptiste Chandonne, meurtrier atteint d’une maladie nommée « hirsutisme ». Chandonne a le corps couvert de poils longs et fins, qu’il sème un peu partout là où il passe, et en particulier sur les scènes de ses crimes. Ayant mis trop de temps à lire la suite, je ne me souvient plus des détails de ce roman, mais on retrouve ici Kay obligée de quitter en hâte sa maison, devenue scène de crime, pour se réfugier chez Anna, son amie, médecin psychiatre qui se propose de l’héberger durant les fêtes de Noël et de l’aider à passer ce cap difficile. Bien sûr, rien ne va se passer simplement, ce serait beaucoup trop facile.

Ce roman est une enquête policière à tiroir. Il commence par une agression, mais la victime se trouve suspectée de tentative de meurtre avec préméditation sur son agresseur… et doit faire face aux autorités judiciaires et politiques, avec des appuis qui se révèlent soit fragiles (Anna), soit discrédités (Lucy, la nièce de Kay, qui vient d’être virée de l’ATF), soit des traîtres (Jay ou le fils de Marino, le policier qui travaille avec Kay). Bref, un beau sac de nœuds, comme sait si bien en construire Patricia Cornwell.

C’est même tellement alambiqué que, plusieurs semaines après avoir terminé ma lecture, j’ai un peu de mal à reconstituer l’histoire et, surtout, à comprendre le lien avec Benton… C’est tellement ténu par rapport à l’histoire principale que cet aspect-là devient, me semble-t-il, très secondaire. Le nom de Benton (et le dossier présent dans le titre) arrivent très tard dans l’intrigue et, finalement ne semble pas y apporter grand-chose, sinon une belle excuse pour incorporer une bonne dose de pathos dans l’histoire.

Le Dr Kay Scarpetta m’émeut beaucoup moins, aujourd’hui qu’il y a vingt ans, semble-t-il. Ou alors il me faudrait relire les tomes précédents pour mieux comprendre ? Je n’ai malheureusement pas assez de temps pour cela...


Paru aux éditions LGF, 2002 (Le Livre de Poche). - ISBN : 2-253-17220-0.

samedi 11 janvier 2025

Bonne année !!!

2025 vient de commencer (enfin... ça fait quelques jours quand même !)

Pour cette année, je souhaite à tous mes lecteurs (si quelques-uns d'entre eux se perdent encore sur ce blog :) ) une très belle et riche année de découvertes littéraires, mais pas que, bien sûr !

Beaucoup de joie, aussi, de paix, bien sûr... On en a tant besoin en ce monde si chaotique !

Bonne et sainte année 2025 !

samedi 26 octobre 2024

Libre réponse à Michel Onfray : non, le Christ n'est pas un mythe, de Matthieu Lavagna


 

Michel Onfray a publié ces dernières années plusieurs ouvrages où il prétend démontrer que le Christ est une invention, un mythe construit de toutes pièces : Traité d’athéologie (2005), Décadence, vie et mort du judéo-christianisme (2017), Anima (2023) et Théorie de Jésus, biographie d’une idée (2023). Pour lui, Jésus n’a jamais existé… Dans ses livres, il dit aussi un nombre assez dingue de choses absurdes : le christianisme serait à l’origine du nazisme, Pie XII, bien sûr, aurait été favorable à Hitler, d’ailleurs, Hitler aurait été chrétien, Saint Paul serait misogyne et névrosé, l’Église serait à l’origine de l’ethnocide et serait aussi contre la science, le christianisme serait quant à lui favorable à l’esclavage, Jean-Paul II aurait défendu le génocide rwandais, les Évangiles seraient antisémites, sans parler bien sûr, des tartes à la crème habituelles que sont l’Inquisition, les Croisades et Galilée…

En gros, selon Michel Onfray, l’Église, le Christ, Saint Paul et le christianisme seraient responsables des pires maux de notre monde.

Sauf que… tout cela est factuellement faux. Et pas qu’un peu d’ailleurs. La démonstration de Matthieu Lavagna, apologète catholique, philosophe et théologien, est éclairante. L’auteur reprend, un à un, chacun des « arguments » (et je mets des guillemets parce que certains de ces « arguments » n’en sont vraiment pas, tant ils sont peu étayés) et il démontre en quoi ces « arguments » sont faux, biaisés, voire absurdes. Et même pétris de mauvaise foi.

En réalité, Michel Onfray est fondamentalement athée, et surtout anti-chrétien (et il en a tout à fait le droit, là n’est pas le problème). Pour justifier sa hargne contre le catholicisme en particulier, il assène des arguments absurdes qui prouvent uniquement qu’il n’a pas lu les textes évangéliques, d’une part, mais aussi qu’il ignore totalement une bonne partie des faits historiques qui concernent le christianisme et il utilise les faits et les sources (quand il les mentionne) uniquement dans le sens qui confirme sa thèse, en omettant volontairement tout ce qui pourrait l’infirmer… Pour l’honnêteté financière, on repassera.

Alors « non, le Christ n’est pas un mythe » , pour ne parler que de ce fait, sans entrer dans le détail de toutes les contre-vérités assénées par Michel Onfray, oui, Jésus a bel et bien existé. D’ailleurs, aucun historien sérieux, qu’il soit croyant ou non, ne remet aujourd’hui son existence historique en question. Un chiffre m’a marquée : il existe pas moins de 42 sources scripturaires indépendantes, chrétiennes ou non chrétiennes, attestant de l’existence de Jésus et datant des premiers siècles du christianisme. Pour Jules César, on dispose de 5 sources uniquement, dont « La Guerre des Gaules ». Et pourtant, personne ne remet en question l’existence de Jules César…

Cet ouvrage de Matthieu Lavagna est d’autant plus nécessaire que Michel Onfray écume les plateaux de télévision pour répandre la bonne parole de l’idéologie mythiste. Il est temps de remettre les pendules à l’heure. Le Christ a bel et bien existé, c’est un fait démontré historiquement sur lequel il n’y a pas lieu de revenir. Dire le contraire relève de l’ignorance et de la mauvaise foi. Quant à savoir si Jésus était ou est le fils de Dieu, et Dieu lui-même, ça c’est, justement, du domaine de la foi. Et là, on n’est pas du tout oblité d’y croire.


Paru aux éditions Artège et 1000 raisons de croire, 2024. ISBN : 979-10-336-1495-1.