samedi 18 octobre 2025

Thorgal, tome 34 : Kah-Aniel, de Grzegorz Rosinski et Yves Sente


Les magiciens rouges qui ont enlevé Aniel à ses parents arrivent avec l'enfant en vue des côtes où ils devront abandonner leur navire pour poursuivre leur route vers Bag-Dadh à travers le désert. Durant le voyage, l'un de ces mages a enseigné à Aniel beaucoup de choses, en particulier à lire et à écrire.

De leur côté, Thorgal et ses compagnons naviguent toujours en direction de Bag-Dadh eux aussi, et Thorgal profite du voyage pour interroger Salouma, la jeune femme qui lui a parlé du funeste destin qui attend Aniel à son arrivée à destination : la mort. Mais Salouma est plus précise : plus que la mort, Aniel va devenir la réincarnation de Kah-Aniel. Et Salouma en profite pour expliquer à Thorgal ce qui concerne les Magiciens rouges et leur rôle dans l'équilibre des pouvoirs à Bag-Dadh.

Là encore, deux histoires parallèles, mais intimement liées. D'une part le périple de Thorgal et de ses compagnons, d'autre part l'arrivée d'Aniel avec les mages rouges et leur projet de réincarnation de l'enfant. Thorgal arrivera-t-il à temps pour récupérer son fils ?


Graphiquement, l'album est très beau, et le jeu des couleurs permet d'alterner les parties « racontées » par Salouma et la « réalité » vécue par les personnages. Du point de vue narratif, l'intrigue est de plus en plus complexe, avec de nombreuses incursions narratives dans le récit, mais aussi des va-et-viens entre le trajet suivi par Thorgal, celui suivi par Aniel, et la troisième « équipe » de ce tome : un complot est en cours contre le Calife, complot ourdi par son épouse avec l'aide de son Wazir. Et puis il y a ce personnage qui suit comme une ombre les autres, et dont on ne sait encore rien, sinon qu'il communique par pigeons voyageurs. Un espion, quoi. Il va falloir attendre l'album suivant pour en savoir plus.

Moins d'enthousiasme, de ma part, dans cet album pourtant très beau graphiquement. J'ai l'impression que l'intrigue s'enlise, et les relations de Thorgal et Salouma ne me semblent pas dignes du héros amoureux de sa femme Aaricia... Je n'aimerais pas que cette série tombe dans le vulgaire et le convenu, avec des intrigues amoureuses indignes de la belle relation des deux époux... C'est bien cette relation qui fait l'originalité de cette série, ce serait dommage qu'elle soit gâchée par de vulgaires coucheries...


Paru aux éditions Le Lombard, 2013. ISBN : 978-2-8036-3345-6


vendredi 17 octobre 2025

Thorgal, tome 33 : Le Bateau-Sabre, de Grzegorz Rosinski et Yves Sente


Ce trente-troisième tome s'ouvre sur un naufrage dans des mers gelées, où des vikings perdent un coffre contenant visiblement quelque chose de précieux, puisqu'ils prévoient de revenir à cet endroit afin de récupérer leur bien enfoui sous les eaux, et désormais protégé par un grand requin noir.

Puis nous retrouvons Jolan dans l'Entremonde, pour une courte séquence durant laquelle Manthor explique aux cinq jeunes gens – Jolan et les quatre qui sont arrivés avec lui – que les Vikings sont menacés par un peuple qui croit en un dieu unique. On est au temps de l'empire romain, et l'empereur lui-même a adopté ce dieu, appelé ici Yavhus, un dieu bon et miséricordieux. Autrement dit, le Dieu des Chrétiens. Nous n'en saurons pas plus sur cet arc de l'histoire, puisque juste après, nous retrouvons Thorgal, toujours à la poursuite des ravisseurs d'Aniel, adeptes de Magie Rouge.

Petrov, son ami rencontré dans l'épisode précédent, l'a fait embarquer à bord du Bateau-Sabre, un bateau qu'on appellerait « brise-glaces » aujourd'hui. Navire en bois équipé d'une proue un peu particulière, capable de briser la glace en formation sur un cours d'eau, tant qu'il reste en mouvement. Au moindre arrêt, la glace se forme autour de lui et le bateau ne peut plus avancer.

En route, le bateau est attaqué par des bandits appelés « le Peuple des Steppes blanches » qui attaquent les bateaux afin de les piller. Si Petrov a fait monter Thorgal sur le Bateau-Sabre, c'est aussi en raison de son habileté et de son courage, afin de tenir tête aux pillards. Et bien lui en a pris : Thorgal va effectivement aider l'équipage à sortir sans dommage de cette attaque, et permettre au Bateau-Sabre de poursuivre sa route. Mais à l'escale suivante, Thorgal découvre que la prochaine cargaison à embarquer est en fait une cargaison d'esclaves, dont Lehla, bannie elle aussi, comme l'étaient Aaricia, Jolan et Louve, donnant tous les droits à son propriétaire. Thorgal cherche donc désormais un moyen de la libérer en la rachetant. Et il va trouver mieux.

Cet épisode semble retrouver le souffle épique des premiers cycles de la série, avec moins de « bazar » scénaristique. Du point de vue graphique, le dessin a nettement évolué depuis que Van Hamme a laissé la place à Yves Sente. C'est toujours le même dessinateur, Grzegorz Rosinski, mais celui-ci semble effectivement avoir beaucoup changé sa technique. Le trait et à la foi plus beau et plus sombre, avec une utilisation des couleurs qui fait penser à l'aquarelle. Au niveau du scénario aussi, cet album présente une plus grande cohérence narrative que les précédents. Sans doute est-ce dû au fait que les auteurs ont renoncé à raconter deux histoires en parallèle dans le même album. Celle-ci forme une aventure à elle seule, avec un récit qui relie la scène du naufrage au sauvetage des esclaves, tout en ouvrant, tout à la fin, sur un indice concernant les ravisseurs d'Aniel. De quoi détourner encore une fois Thorgal de sa route ? Un bon cru, donc, que ce « Bateau-Sabre ».


Paru aux éditions Le Lombard, 2011. ISBN : 978-2-8036-2995-4


jeudi 16 octobre 2025

Thorgal, tome 32 : La Bataille d'Asgard, de Grzegorz Rosinski et Yves Sente



Cet album prend la suite du précédent, où deux histoires ont commencé à se vivre en parallèle. D'une part, Jolan est toujours dans l'Entremonde auprès de Manthor, où celui-ci lui révèle la teneur de sa mission : aller à Asgard pour y récupérer une pomme d'éternelle jeunesse que la déesse Idun, amie de Vylnia, la mère de Manthor, est chargée de garder. Pour y parvenir, Jolan a besoin de deux choses : le bouclier de Thor, qu'il est allé chercher à Asgard dans l'épisode précédent, et d'une armée capable de l'aider à vaincre le dieu Loki, dieu fourbe d'Asgard qui ne manquera pas de mettre des bâtons dans les roues de Jolan.

D'autre part, à Mitgard, Thorgal est parti à la recherche d'Aniel, le fils qu'il a eu avec Kriss de Valnor et qui a été kidnappé dans l'épisode précédent. Il suit les bandits à la trace et va de port en port, d'abord dans un endroit qui semble être l'actuelle Russie, et ensuite sur la route qui le conduira à Bag Dadh, plus au sud (et on peut supposer qu'il s'agit de la ville de Bagdad, en Irak actuel. Autant dire que les pérégrinations de Thorgal sont loin d'être terminées.

Je ne raconterai pas ici le résultat des exploits de Jolan, parce que cela reviendrait à spoiler l'histoire à ceux qui ne la connaissent pas encore, mais il faudra quand même l'intervention d'un certain Vigrid, que nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises, pour que Jolan puisse reprendre le chemin de l'Entremonde. Avec, ou sans la pomme de l'éternelle jeunesse ?


Cet album confirme ce qui se passe depuis qu'Yves Sente a pris la suite de Jean Van Hamme : un nouveau souffle qui, pour l'instant, me laisse encore un peu sur ma faim, tant j'ai l'impression que l'histoire se traîne en longueur. Pour être honnête, ce nouveau découpage me pose un léger problème, parce qu'il met en parallèle deux histoires différentes qui semblent ne plus vraiment avoir de lien entre elles, sinon que le héros de l'une est le fils du héros de l'autre. Et puis, les arcs narratifs me donnent l'impression de se répéter quelque peu : Thorgal promet de rester avec sa femme et ses enfants, mais dans le tome suivant, il se retrouve obligé de quitter les siens. Quant à Jolan, il va de quête en quête, d'abord le palais de Manthor, puis le bouclier et maintenant la pomme. J'ai un peu de mal à voir où tout cela va nous mener, et j'avoue qu'au bout de trois tomes, j'aimerais bien que l'histoire « décolle » un peu...


Paru aux éditions Le Lombard, 2010. ISBN : 978-2-8036-2754-7


mercredi 15 octobre 2025

Thorgal, tome 31 : Le Bouclier de Thor, de Grzegorz Rosinski et Yves Sente


L'album commence avec Aaricia qui, inquiète pour son fils, et cherchant à en savoir plus sur ce fameux Manthor qui a sauvé son mari et à qui Jolan a donné sa vie en échange, est allée consulter la seule personne de sa connaissance qui pourrait lui fournir des informations : une vieille sorcière adepte de magie rouge. Elle lui a appris non seulement que Manthor est le fils d'une déesse, Vylnia, et d'un humain, mais aussi ce qui s'est passé pour cet homme, Kah-Aniel, après le départ de Vylnia et de Manthor pour l'Entremonde où ils sont tous les deux à l'abri de la colère des dieux d'Asgard. Mais la sorcière a mentionné le nom du père de Manthor, qui n'est autre que Kah-Aniel de Valnor, le père de Kriss, et donc le grand-père du petit Aniel, fils de Kriss et de Thorgal, qu'Aaricia élève comme son enfant et qu'elle a promis à Kriss de protéger. Les choses vont donc quelque peu se compliquer pour la famille Aegirsson, les questions d'hérédité étant très prégnantes dans cette série.

Jolan et ses compagnons, quant à eux, sont finalement arrivés tous les cinq au palais de Manthor. Après avoir repris des forces, le maître des lieux explique aux jeunes gens la teneur précise de leur mission : il s'agit de pénétrer dans Asgard et d'y dérober le bouclier de Thor... et de revenir avec pour le donner à Manthor. Pour quelle raison Manthor a-t-il besoin de ce bouclier ? Nous n'en saurons rien pour l'instant, mais la suite le dira très certainement...


Paru aux éditions Le Lombard, 2008. ISBN : 978-2-8036-2486-7


mardi 14 octobre 2025

Thorgal, tome 30 : Moi, Jolan, de Grzegorz Rosinski et Yves Sente


Avec un nouvel auteur aux commandes, la série « Thorgal » prend une nouvelle tournure, avec un déplacement des rôles principaux.

Nous retrouvons Jolan là où nous l'avions laissé dans l'album précédent : il grimpe la colline pour retrouver Manthor, l'homme qui a sauvé Thorgal et à qui Jolan a donné sa vie en échange de celle de son père. Jolan, au départ, pensait qu'il allait mourir, mais Manthor a d'autres projets pour lui. Il veut lui donner un destin extraordinaire. Le tout est de voir comment.

Jolan accepte les épreuves qui l'attendent et commence sa première épreuve : entrer dans le palais de Manthor. Et bien entendu, il ne s'agit pas juste d'en passer la porte : encore faut-il trouver l'entrée et, surtout, affronter les dangers qui se présentent sur le chemin. Jolan apprend, sur sa route, qu'il n'est pas le seul à qui ce « destin exceptionnel » a été proposé. D'autres jeunes gens de son âge ont le même but que lui et ont les mêmes épreuves à affronter, avec le même but.

De leur côté, Thorgal, Aaricia, Louve et Aniel vivent maintenant au village viking, mais Louve est en colère contre son père, qui a vu Jolan partir et n'a pas cherché à le retenir.

Cet album met bien entendu l'accent sur Jolan, nouveau héros principal (du moins pour l'instant) de la saga. Et il faut bien avouer que le sang neuf au scénario apporte un vent de fraîcheur sur cette série. Finalement, on en arrive à l'adolescence de Jolan, et toute cette série peut être regardée comme une saga familiale de croissance : après le père, le fils prend son envol, devient à son tour un homme. Thorgal aura donc une place dans les albums suivants, mais c'est bien Jolan qui prend le rôle principal. Au niveau graphique, le dessin est encore plus beau qu'avant... En bref, c'est assez prometteur.


Paru aux éditions Le Lombard, 2007. ISBN : 978-2-8036-2265-8


lundi 13 octobre 2025

Celui qui revient, de Han Kang


La construction des romans de Han Kang, qui m'avait déjà frappée dans « La Végétarienne », se retrouve ici avec une grande force.

Le texte est découpé en plusieurs parties, qui seraient indépendantes les unes des autres si elles ne parlaient pas toutes du même événement, mais à différents moments de l'histoire de la Corée du Sud : la répression de la révolte de Kwangju (ou Gwangju) au printemps 1980.

Le roman s'ouvre sur Tongho, vu à travers des yeux qui ne sont pas nommés, mais dont on devine qu'ils sont ceux de l'ami que ce dernier cherche au fil des pages. Tongho est un jeune lycéen, qui affronte le danger en apportant son aide à la petite équipe d'étudiants qui prend soin des corps de leurs amis fauchés par les balles des militaires. Il s'agit de récupérer les corps, prendre soin d'eux en leur redonnant une dignité autant que le permettent les ravages des balles et de les garder en attendant que les proches des morts viennent les identifier, leur donner un nom. Tongho a intégré cette équipe pour une seule raison : il cherche Chongdae, son ami et voisin, qui loue avec sa sœur Chongmi l'annexe de sa maison. Ils ont le même âge ou presque, et les deux jeunes gens ont disparu.

On suit alors Tongho et toute l'équipe des « révolutionnaires » dans les quelques jours qui suivent les fusillades du 18 mai 1980. Le 17 mai, la junte militaire avait pris le pouvoir et, le lendemain, syndicalistes et étudiants s'étaient révoltés pour rétablir la démocratie. L'armée avait alors tiré dans le tas et réprimé la révolte de manière brutale et sanglante.


Dans les six parties du romans, le point de vue narratif change sans cesse, passant du « tu » au « je », puis au « vous », au « je » à nouveau, mais celui d'une autre personne. Ces récits, semblant parfois éloignés les uns des autres, ramènent toujours aux événements du 18 mai.

Ils racontent les traumatismes, les violences et les sévices subis, les cauchemars, les conséquences psychologiques et psychiatriques pour les victimes. Ils racontent aussi la vie des victimes par la suite, parfois des années, des décennies plus tard. Pour montrer qu'on ne se remet pas « comme ça » d'un tel vécu, de tant de violences, de tous ces traumatismes existentiels. Les récits sont ceux des survivants. Mais comment survit-on à l'horreur ?

Vous vous en doutez, on ne ressort pas indemne d'un tel roman. C'est brutal, violent, au-delà des mots. Et encore, ce sont des mots. Ils sont porteurs de sens, mais pas de la violence vécue dans la chair. On ne peut qu'imaginer ce qu'un homme est capable de faire subir à un autre homme, par haine, par obéissance, par inhumanité, par peur aussi. Si les soldats ont obéi à ces ordres inhumains, n'est-ce pas aussi pour ne pas se retrouver eux-mêmes du mauvais côté des armes ? Cela n'excuse rien. Mais permet de comprendre la terreur, l'ignominie qui s'est emparée de la société coréenne dans les années 1980. Ces événements ont sans doute durablement marqué l'inconscient collectif du pays, comme la Révolution Française l'a fait pour nous, ou la Révolution Russe, ou encore le massacre de la place Tian'anmen à Pékin... Combien de révolutions, de révoltes populaires contre des dictateurs, avec pour seul but l'espoir de restaurer l'humanité et le droit de vivre dignement ?

Ce livre est nécessaire pour que ce traumatisme ne sombre pas un jour dans l'oubli. Et pour nous faire prendre conscience de la valeur de la vie humaine, même si, malheureusement, la situation semble n'avoir fait qu'empirer depuis l'écriture de ce roman, en 2014. Les hommes continuent de se faire la guerre, en Ukraine, au Proche Orient et ailleurs. Les révoltes contre les oppresseurs continuent, les coups d'état aussi... Que vont devenir les Syriens ? Les Afghans ? Les Libanais, les Iraniens, les Palestiniens, les Israéliens ?

Quand donc les armes cesseront-elles de parler ? Quand donc les hommes cesseront-ils de vouloir à tout prix prendre le pouvoir sur d'autres, quitte pour cela à les massacrer ?

La guerre, les conflits sont une honte pour l'humanité. Ils ramènent les êtres humains au rang de bêtes sauvages. Heureusement qu'il y a des Tongho et des Songhi un peu partout dans le monde. Ce sont eux qui permettent de regarder les humains en face en ce disant que, même peu nombreux, même s'ils « perdent » apparemment le combat, celui-ci vaut le coup d'être mené. Pour le respect de la dignité humaine.


Paru aux éditions LGF (Le Livre de Poche), 2024. ISBN : 978-2-253-90998-9




samedi 11 octobre 2025

Thorgal, tome 29 : Le Sacrifice, de Grzegorz Rosinski et Jean Van Hamme


L'album que j'ai entre les mains est en réalité le « 29 bis », c'est-à-dire un album un peu particulier, dans lequel la page de gauche est réservée au scénario et la page de droite aux cases de la bande dessinée. Au fil des albums, le graphisme a beaucoup évolué, même si le dessinateur est toujours le même (et d'ailleurs, Rosinski a énormément de talent...). Ce petit « plus » de l'album permet de voir comment est construit un scénario de bande dessinée, mais c'est à peu près tout : un bonus qui n'apporte rien, sinon le plaisir de pouvoir lire le texte écrit par l'auteur, purifié du dessin qui prend habituellement une plus grande place dans la bande dessinée. Là, les deux se retrouvent à égalité, en quelque sorte.

Alors, ce vingt-neuvième album ?

Thorgal et les siens sont parvenus à quitter l'empire romain d'orient, mais il leur reste un très long chemin à parcourir, alors que Thorgal est mourant. L'empoisonnement dont il a été victime l'a vidé de ses forces, d'autant plus qu'Aaricia et Kriss l'ont emmené de chez le médecin qui le soignait avant que ce dernier n'ait eu le temps de le remettre sur pieds. Ses jours sont comptés, et Louve et Aniel (le fils de Thorgal et de Kriss de Valnor, qu'Aaricia prend désormais en charge comme son fils à elle) sont eux aussi malades. Aaricia, désespérée, fait appel à Frigg, la déesse épouse d'Odin qui les a déjà tant aidés par le passé, afin qu'elle sauve Thorgal. Frigg entend sa prière, et c'est par l'intermédiaire du dieu Vigrid, qu'Aaricia avait aidé quand elle était enfant, qu'elle intervient pour sauver la vie de Thorgal : Il lui reste désormais deux jours pour rejoindre Manthor, un demi-dieu réfugié dans l'Entremonde et adepte de la dangereuse magie rouge, qui semble être le seul à pouvoir l'aider. Il le fera, mais en échange d'un prix élevé...

Un bel album qui annonce la fin des aventures de Thorgal, ou en tout cas la fin de la saga avec Thorgal pour personnage principal. Comme les générations passent, il est temps aussi pour les auteurs de passer la main. Au moins Jean Van Hamme qui signe ici le dernier album de la saga, celle-ci étant reprise par Yves Sente. Mais nous y reviendrons...


Paru aux éditions Le Lombard, 2006. ISBN : 2-80362-227-0