Sorti au
mois de novembre dernier, je n'ai pas pu m'empêcher de foncer à la
librairie. Il faut dire que j'ai pu suivre l'élaboration de cet
album grâce aux dessins confiés par l'auteur sur le site
http://yoko.tsuno.free.fr.
Du coup, la
curiosité était grande de voir le résultat, d'autant que si
j'avais trouvé que certains albums étaient moins bons que les
autres (et pourtant, ils ont été de grands succès en librairie),
les derniers opus de la série m'avaient conquise (Le Septième
Code et La Servante de Lucifer en particulier).
J'attendais donc beaucoup du Mystère de l'Améthyste, et je
n'ai pas été déçue, loin de là.
Bien sûr,
en fan qui se respecte, je me suis empressée d'acquérir
l'album « Esquisses d'une œuvre », qui reprend en grand
format l'histoire elle-même, ainsi que les croquis et la genèse de
la bande dessinée. Du point de vue de l'objet, il est à la hauteur
des autres (les autres albums grand format et les intégrales,
conçues sur le même principe : les bandes dessinées augmentées de
commentaires de l'auteur sur l'histoire des albums et leur genèse,
ainsi que des croquis, crayonnés, recherches de couleur, etc.). Un
bon matériau, donc, pour comprendre comment l'auteur travaille et
comment une bande dessinée de cette qualité voit le jour.
Du point de
vue de la bande dessinée elle-même, maintenant, nous retrouvons
Yoko et Emilia en Russie, où elles viennent d'effectuer un stage
dans l'aviation civile avant de ramener le Tsar (voir Le Septième
Code) en Écosse. Elles y retrouvent le cottage que Cécilia,
rencontrée pour la première fois dans l'album La Proie et
l'ombre, a offert à Yoko, ainsi que leurs amis Vic, Pol, Mieke
et Rosée du Matin.
L'histoire
commence réellement avec l'arrivée d'un notaire qui remet à Emilia
une lettre venant du passé, de 1935 plus précisément, écrite par
son arrière-grand-tante, à qui elle aurait sauvé la vie. C'est le
début d'une aventure qui va emmener Yoko et Emilia en 1934, bien
malgré elles au départ. L'aventure aidant, elles se retrouvent au
cœur d'un complot dont l'instrument principal est un bijou maléfique
qui détruit peu à peu la vie de Gloria, la tante d'Emilia.
Cette bande
dessinée est réellement à la hauteur des dernières de l'auteur,
dans la même veine. Tout y est : dessin précis, réaliste, très
harmonieux au niveau des couleurs ; une aventure très bien menée,
crédible, réaliste, où l'on rencontre des personnages bien
trempés. Ce qui fait aussi la richesse de cet opus, c'est le
festival d'avions anciens que l'on y rencontre. Les dessins de ces
avions des années 30 sont très beaux, et pour une néophyte comme
moi, semblent bien correspondre à la réalité. Pour ma part,
connaissant la rigueur de Roger Leloup quant à son information et
ses recherches, ainsi que sa passion pour les avions, je ne peux
mettre en doute la véracité du dessin. En tout cas, c'est un
véritable régal pour les yeux et ces avions participent à plonger
le lecteur dans cette année 1934 si bien rendue sous le crayon de
Roger Leloup.
Je suis donc une fois de plus conquise, d'autant plus que le complément à la bande dessinée elle-même, dans l'album grand format, offre une multitude d'informations permettant d'aller un peu plus loin dans l'univers de l'auteur et de son héroïne.
Parus aux
éditions Dupuis, 2012. ISBN : 978-2-8001-5690-3 (grand format). ISBN
: 978-2-8008-4862-5 (album classique).
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