Avec un style acéré, un grand dynamisme des mots et un rythme soutenu, l’auteur fait parler Paul tout au long de ce récit. Avec les mots de sa cité, il raconte ses découvertes : l’amour, les voisins musulmans, la pauvreté, les humiliations, et aussi la tendresse et l’intelligence de son père, l’espoir qui malgré tout renaît…
Ce livre m’a conquise, alors même que je m’attendais au départ à un discours plus léger, plus drôle. Il y avait des potentialités comiques qui auraient pu être plus travaillées. Mais ce qui m’a le plus gênée dans la première partie du récit, ce sont les mots, qui m’ont paru inutilement grossiers ou crus. Et puis, ce qui m’était d’abord apparu comme un défaut est devenu bien plus acceptable, dans la mesure où le récit est celui d’un jeune homme de cité, avec le langage qui va avec, tourmenté, difficile. Le ton est peut-être un peu forcé, mais la tendresse qui se dégage dans la deuxième moitié du roman lui donne une aura qu’il n’aurait sans doute pas eue sans cette opposition des tons. Un roman qui se lit vite, très vite, et laisse une impression très favorable : l’avenir n’est pas écrit, et même si la vie de Paul ne ressemble pas à celle qu’il avait rêvée, il semble qu’elle ne soit pas si noire qu’il le pensait…
Publié aux éditions Léo Scheer, 2009. ISBN : 978-2-7561-0195-8
Pour aller plus loin : l'article sur le site de l'éditeur
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