Irina a 101 ans. A la fin de sa vie, alors qu'elle est désormais en maison de retraite et que sa mémoire s'efface peu à peu, qu'elle ne reconnaît plus Susan, sa petite-fille, elle se souvient de la recette de ce gâteau qui l'a accompagnée toute sa vie, depuis son mariage.
C'est cette recette qui sert de fil conducteur à sa mémoire vacillante, qui lui permet de remonter le fil de sa si longue existence. Petit à petit, en même temps que les ingrédients puis la recette, le lecteur découvre la vie riche d'Irina.
Ce petit livre se lit très vite, et il s'en dégage une grande douceur. Le rythme et la musicalité des mots donnent une poésie particulière au texte, à mesure que l'on déroule et découvre cette vie d'exil, de douleur, mais aussi d'amour, de tendresse et de chaleur.
A la fin de ce roman, j'ai découvert la recette entière, pour me rendre compte que c'est également la recette de ce gâteau café-café qui se transmet dans ma propre famille : ma mère la connaît par coeur et je le mange toujours avec beaucoup de plaisir.
Ce qui transparaît, dans ce livre, c'est ça : ce gâteau recèle des trésors de tendresse, de force et de douceur en même temps, et devient le symbole et le reflet des états d'âme d'Irina.
Paru aux éditions Intervista (Les Mues), 2007. ISBN : 978-2-910753-66-5
Tu es dans les livres de cuisine toi en ce moment ! Un récit de vie aux odeurs de recettes, c'est un peu comme "Les tétins de sainte Agathe, non ?
RépondreSupprimerOui et non ! Celui-là, c'est pour mon travail : on essaie un projet sur la gourmandise (d'où les derniers livres lus). Les Tétins de Sainte Agathe, c'est marrant parce qu'il n'était pas prévu au programme mais qu'il était dans le même thème !
RépondreSupprimerQuel beau souvenir de lecture et d'échanges (j'en avais fait un livre-voyageur) !
RépondreSupprimerPour moi aussi, c'est un très beau souvenir de lecture ! Mon exemplaire a déjà voyagé aussi, d'ailleurs ! Merci pour ta visite !
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