vendredi 30 mars 2012

Le Parfum, de Patrick Süskind



Je ne vous ferai pas l'injure de vous dire de quoi parle ce livre, il est suffisamment connu pour que je vous épargne un énième résumé. Pour ma part, je ne l'avais jamais lu, et l'ai découvert en ce début de printemps, pour des raisons professionnelles. Il était temps que je le découvre, d'ailleurs ! Je me demande encore comment j'ai fait pour passer à côté de ce récit incroyable, alors que je l'ai eu dans ma bibliothèque personnelle pendant des années... Ma sœur l'avait pris dans mes affaires pendant nos études à Brest, et n'étant pas tentée à l'époque par cette lecture, je le lui ai sans doute laissé, puisque je ne l'ai pas retrouvé. Tant mieux s'il a pu l'accompagner un moment...

J'ai particulièrement apprécié ce roman, pour des raisons variées. La première d'entre elles, c'est que je lis presque toujours deux livres à la fois (l'un d'eux traîne dans mon sac pour mes trajets en train, l'autre est chez moi, pour le soir). Et l'autre livre est loin d'être à la hauteur de celui-ci en matière de style et de littérature. C'est d'ailleurs impressionnant comme peu de choses peuvent faire la différence. Ce qui change ici et m'a vraiment plu, c'est que le style de l'auteur, descriptif sans être ennuyeux, permet de susciter non seulement des images, mais aussi des odeurs. Et à ce titre, le roman porte parfaitement bien son nom ! On se promène à travers Paris et la France du XVIIIe siècle, dans les bas-fonds, sur la place du marché, dans les beaux quartiers, en pleine campagne ou dans une petite ville de province... on y suit Grenouille et son odorat exceptionnel avec avidité, pour voir où sa quête du Parfum va l'emmener...

L'intrigue est menée de main de maître, les descriptions telles que le lecteur entre réellement dans la tête de Jean-Baptiste Grenouille, au point de quasiment renverser les valeurs chez le lecteur. Le criminel devient donc attachant, touchant, presque pardonnable... et puis le récit, horrible, est aussi drôle à certains moments, ce qui donne à cette histoire de criminel un côté un peu burlesque où l'on ne sait pas trop qui contrôle qui... Oui, ce serait peu dire que j'ai aimé ce livre ! Le pouvoir des mots est décidément impressionnant...

Traduit de l'Allemand par Bernard Lortholary.
Paru aux éditions LGF, 1988 (Le Livre de Poche). ISBN : 978-2-253-04490-1.

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé aussi. On ressent les odeurs et on est dans l'intimité de Grenouille.
    L'idée même de l'auteur est passionnante.
    As tu vu le film? Assez déçu , au départ assez fidèle plus ça part en vrille...

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    1. Non, je n'ai jamais vu le film. En général, j'évite de voir un film avant d'avoir lu le livre, parce que sinon, j'ai du mal à m'abstraire de la vision du réalisateur, et à me créer ma propre image mentale du livre. S'il passe à la télé, je le regarderai sans doute, histoire de me faire un avis dessus ! Merci pour ton passage ici !

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