mercredi 12 octobre 2011

Elinor Jones, tome 1 : Le bal d'hiver, de Algésiras et Aurore


J'ai découvert Elinor Jones un peu par hasard, l'an dernier, sur le blog d'Audrey Alwett, directrice des collections Strawberry et Blackberry de Soleil. J'ai fini par craquer pour cette superbe bande dessinée, parce que le style graphique me plaisait. En matière de bandes dessinées, je suis très visuelle, et l'histoire dans un premier temps m'importe moins que le dessin, parce que c'est le dessin que je vois en premier (finalement, je dois être assez basique, quelque part). Mais j'ai bien sûr lu l'histoire. Et elle m'a emballée.

Question dessin, donc, j'ai beaucoup aimé le trait et les couleurs d'Aurore, dans cette série. Les dessins sont doux, riches de détails mais non surchargés, et on sent à la fois le travail dans les détails tout en ayant une nette influence manga, sans que ça fasse non plus trop "japanisant" pour autant... Les couleurs sont aussi très belles, lumineuses et tout en nuances, créant un univers foisonnant, riche, très contrasté... au service de l'histoire, la complétant parfaitement.

L'histoire aussi m'a beaucoup plu, vous l'aurez compris. Il est ici question d'une maison de couture familiale, dans l'Angleterre du 19e siècle. Elinor arrive un jour comme couturière pour y travailler, et rejoint un groupe de 4 autres couturières, 3 jeunes femmes et une plus âgée, qui travaillent et vivent toutes dans la maison des Tiffany, où vivent Hope, la mère, Bianca la fille et Abel, le fils, ainsi que Chao, le majordome et Heng le jardinier. On rencontre aussi Aleïd, la cuisinière, qui complète l'équipe. La maison Tiffany est petite, familiale, mais s'est bâti une solide réputation de qualité à travers les trois bals qu'elle organise chaque année. Ce premier opus relate le bal d'hiver, auquel toutes les couturières se doivent de participer et de donner le meilleur d'elles-mêmes. C'est l'occasion pour Elinor de montrer ce qu'elle vaut en tant que couturière, et pour nous de mieux connaître tout le petit monde qui vit dans cette maison prestigieuse. Au fil du temps, les conflits se font jour, les alliances se découvrent, les caractères se dévoilent... au point de retourner les situations qui ne sont pas aussi simples que ce que peut penser le lecteur au premier abord.

L'intérêt de cette série, outre sa beauté graphique et son histoire prenante, c'est aussi qu'on est là dans les débuts de l'ère industrielle, à un moment où ce qui deviendra une des plus grandes industries textiles au monde en est à ses débuts. Je ne sais pas ce qu'il en est d'un point de vue historique : cette maison a-t-elle existé ? A-t-elle réellement fonctionné de cette manière à ses débuts ? Je ne sais pas et n'ai pas envie de chercher pour l'instant, pour laisser la magie opérer encore un peu.
Cette bande dessinée est une véritable belle découverte en ce qui me concerne, de même qu'une autre dont je vous parlerai d'ici peu, dans la même collection !

Très bientôt, le tome 2, paru en 2011 !

Paru aux éditions Soleil (Blackberry), 2010. ISBN : 978-2-30200-974-5

6 commentaires:

  1. Et j'ai hâte d'avoir le tome 3 dans les mains (bon ok, va falloir attendre encore un peu).
    Est-ce que l'autre série est Princesse Sarah?

    RépondreSupprimer
  2. Hehe !!! On ne peut rien te cacher, hein ??? :)
    Moi aussi, j'ai hâte d'avoir le tome 3 dans les mains (et le tome 4 de Princesse Sarah, mais ce sera moins long, et il faudrait d'abord que je me décide à acheter le tome 3... Hum...)

    RépondreSupprimer
  3. Tentant en effet, j'aime assez les BD historiques se déroulant dans l'Angleterre victorienne.

    RépondreSupprimer
  4. je comprends ton intérêt pour le côté visuel d'une BD, en même temps je ne vois pas l'intérêt d'une BD dans les dessins ne sont pas d'un grand intérêt. Je note donc cette BD :)

    RépondreSupprimer
  5. Comme ambiance cela ma rappelle un peu (est-ce juste? je n'en sais rien) Au bonheur des dames de Zola, le grand magasin, la mode, les rivalités entres vendeuses.. bref! un XIX ème siècle en pleine transformation.

    RépondreSupprimer
  6. @ Ys : si cette époque te plaît, tu ne seras sans doute pas déçue !
    @ Aymeline : Vi ! Le dessin, c'est quand même l'un des aspects les plus importants dans une bd :) !
    @ Claudialucia : Oui, ça s'en approche je pense (honte à moi, je n'ai fait que survoler Au bonheur des dames, mais je vais peut-être réparer ça maintenant !). Pour moi, Zola c'est une ambiance assez noire, qu'on ne retrouve pas vraiment ici, mais le côté rivalités entre vendeuses, oui, ça y est aussi, du point de vue des couturières, s'entend !

    RépondreSupprimer