Zézé est un petit
garçon de 5 ans, très doué. Sans jamais avoir été à l'école,
il sait déjà lire, et il est curieux de tout, des mots en
particulier, qu'il demande à son oncle Edmundo de lui expliquer,
même les plus compliqués. Il est très vivant, débrouillard,
espiègle... il a 5 ans, et c'est un petit diablotin qui ne tient pas
en place. Il est l'avant-dernier d'une fratrie nombreuse, où chacun
prend en charge un plus petit que soi. Il est donc aidé
particulièrement par Totoca, son grand frère, qui lui apprend
beaucoup de choses, mais se sert aussi de lui quand ça l'arrange, et
par Gloria, sa sœur de quinze ans, qui l'aime beaucoup et est la
seule de la famille à ne pas le battre quand il fait des bêtises.
Et il en fait souvent !
Son père au chômage, la
famille doit déménager parce qu'ils n'ont plus les moyens de payer
le loyer. Ils arrivent dans une nouvelle maison, juste après Noël,
et Zézé, dont l'imagination est très fertile, se prend d'amitié
pour un petit pied d'oranges douces, à qui il donne un nom, à qui
il parle, et qui lui répond. Zézé va enfin à l'école, où de
nouvelles découvertes l'attendent, et au cours de cette année, il
apprend aussi la tendresse et l'amitié auprès du Portugâ, un homme
du village. Un drame va alors faire découvrir au petit garçon toute
l'étendue de la douleur, de la souffrance humaine.
J'ai découvert ce roman
il y a quelques jours par l'intermédiaire d'une amie qui le relit
régulièrement, tant ce livre l'a marquée. J'y ai trouvé beaucoup
de choses intéressantes, outre le fait que c'est très bien écrit :
l'histoire d'un petit garçon vif et intelligent, la description sans
pathos de la pauvreté, de la vie de famille quand elle est
difficile, voire impossible, l'ambiance villageoise, la
débrouillardise des gamins... Mais au-delà de la peinture sociale,
ce qui est intéressant ici, c'est bien l'extraordinaire imagination
de cet enfant, sa capacité à transformer le réel. Sa relation avec
son petit frère, Luis, est à ce titre particulièrement bien
campée. On y voit non plus le petit diable qui passe son temps à
faire des tours pendables aux voisins, mais un gentil garçon très
attentif à ce petit frère, très tendre, et véritablement ébahi
par les capacités que ce tout petit garçon a déjà, son
intelligence, sa capacité à parler... Il y a aussi sa relation
particulière avec Minguinho, son pied d'oranger, qui prend une place
importante, et qui est finalement une sorte de symbole de l'enfance
magique qu'il vit. Cette relation va se transformer radicalement au
moment du drame, révélant alors la nouvelle maturité de l'enfant.
C'est donc un très beau conte initiatique qui nous est donné ici.
A partir de 11 ans.
Traduit du Brésilien
par Alice Raillard.
Paru aux éditions LGF
(Le livre de poche Jeunesse), 1986. ISBN : 978-2-253-02333-3
Réédition 2007. ISBN
: 978-2-013-22415-4
Un roman que j'ai lu enfant et que j'avais beaucoup aimé, je dois toujours l'avoir, et le transmettrai à mes fils !
RépondreSupprimerJe l'avais raté, celui-là... Maintenant, je sais où le trouver pour ma fille !
RépondreSupprimerJe ne me rappelle pas du tout de l'histoire mais je me rappelle l'avoir beaucoup aimé quand j'étais petite, il mériterait que je le relise :)
RépondreSupprimerUn livre que mes filles ont adoré.
RépondreSupprimerje l'ai lu aussi mais je ne l'ai pas dans mes étagères, ce devait être un emprunt ! Cette histoire m'avait beaucoup touchée puisque ton billet a fait ressortir des images !
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