samedi 19 septembre 2015

Le Clan Rhett Butler, de Donald McCaig



J'ai acheté ce livre il y a des années, mais, je ne sais pas trop pourquoi, je ne l'avais ouvert. Sans doute n'était-ce pas le moment... ou bien j'étais trop influencée par ce qu'on en avait dit à sa sortie ? Je l'ail u au printemps dernier (oui, je sais, ça fait longtemps !) et franchement, j'ai été littéralement absorbée par cette histoire. L'histoire elle-même, d'ailleurs, m'est bien connue, au moins dans ses grandes lignes. J'ai lu le roman de Margaret Mitchell au moins 4 ou 5 fois, j'ai vu le film plusieus fois également... et là, j'ai été agréablement surprise. Je pensais qu'il s'agissait de la suite d'Autant en emporte le vent. Eh bien... pas du tout. En fait, il s'agit de la version bis, comme un récit symétrique, ou mieux, en creux, du point de vue de Rhett Butler. Le lecteur suit Rhett depuis son enfance, bien avant le début du pique-nique chez les Wilkes où il vit Scarlett pour la première fois, jusqu'à l'après et ce qu'il advint de lui et de Scarlett après son départ dans la brume d'Atlanta.
Alors non, ce n'est pas Margaret Mitchell. Pas le même style. Une plume masculine, et ça se sent. Mais ce n'en est pas désagréable pour autant. Donald McCaig semble parfaitement maîtriser le sujet de la guerre de Sécession et son récit me semble, à moi, néophyte, très crédible. Plus que la guerre, c'est Rhett que l'on suit, ainsi que sa famille. Ses relations avec Belle Watling, son admiration pour Mélanie Wilkes, son amour pour Scarlett... tout est vu avec ses yeux et Scarlette devient personnage secondaire, là où elle prenait toute la place chez Margaret Mitchell.

Je craignais des redites ou, pire, des trahisons par rapport au roman de Margaret Mitchell. Mais on. Donald McCaig évite ces écueils et parvient à construire un roman cohérent en lui-même et avec celui qui a servi de trame, sans le trahir.


Paru aux éditions Pocket, 2008. ISBN : 978-2-266-18341-3

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