J'ai acheté ce livre il y a
des années, mais, je ne sais pas trop pourquoi, je ne l'avais
ouvert. Sans doute n'était-ce pas le moment... ou bien j'étais trop
influencée par ce qu'on en avait dit à sa sortie ? Je l'ail u au
printemps dernier (oui, je sais, ça fait longtemps !) et
franchement, j'ai été littéralement absorbée par cette histoire.
L'histoire elle-même, d'ailleurs, m'est bien connue, au moins dans
ses grandes lignes. J'ai lu le roman de Margaret Mitchell au moins 4
ou 5 fois, j'ai vu le film plusieus fois également... et là, j'ai
été agréablement surprise. Je pensais qu'il s'agissait de la suite
d'Autant en emporte le vent. Eh bien... pas du tout. En fait,
il s'agit de la version bis, comme un récit symétrique, ou
mieux, en creux, du point de vue de Rhett Butler. Le lecteur suit
Rhett depuis son enfance, bien avant le début du pique-nique chez
les Wilkes où il vit Scarlett pour la première fois, jusqu'à
l'après et ce qu'il advint de lui et de Scarlett après son départ
dans la brume d'Atlanta.
Alors non, ce n'est pas
Margaret Mitchell. Pas le même style. Une plume masculine, et ça se
sent. Mais ce n'en est pas désagréable pour autant. Donald McCaig
semble parfaitement maîtriser le sujet de la guerre de Sécession et
son récit me semble, à moi, néophyte, très crédible. Plus que la
guerre, c'est Rhett que l'on suit, ainsi que sa famille. Ses
relations avec Belle Watling, son admiration pour Mélanie Wilkes,
son amour pour Scarlett... tout est vu avec ses yeux et Scarlette
devient personnage secondaire, là où elle prenait toute la place
chez Margaret Mitchell.
Je craignais des redites ou,
pire, des trahisons par rapport au roman de Margaret Mitchell. Mais
on. Donald McCaig évite ces écueils et parvient à construire un
roman cohérent en lui-même et avec celui qui a servi de trame, sans
le trahir.
Paru aux éditions
Pocket, 2008. ISBN : 978-2-266-18341-3
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