mardi 8 octobre 2019

Yoko Tsuno, tome 22 : La Jonque céleste, de Roger Leloup




Retour en Chine pour ce nouvel album. L’aventure commence directement dans l’avion qui emmène Yoko et Rosée à Guilin par la rencontre d’un homme, leur voisin de siège, qui est pris d’un malaise quelques secondes seulement après avoir confié à Rosée une poupée ancienne et regardé dans une boule en ivoire ajourée. À l’arrivée de l’avion, les soupçons de Yoko sont confirmés : deux hommes viennent lui parler et s’en prennent à la poupée de Rosée (pas celle que l’homme lui a confiée, qui est cachée ailleurs). Les hommes, dont l’un est archéologue, sont à la recherche d’un objet dont leur a parlé un certain Professeur Fung, historien qui a écrit un article sur Guilin. Ce professeur étant la seule piste dont dispose Yoko pour démarrer ses recherches, elle décide de se rendre chez lui pour en apprendre plus sur la Septième Dent du Dragon, dont l’homme de l’avion a parlé à Rosée juste avant son malaise. Le Professeur Fung rétablit la vérité : la Septième Dent du Dragon ne renferme pas un trésor, mais la tombe de la troisième épouse de l’Empereur Tchen Tsong. En examinant la poupée avec le professeur, Yoko découvre à l’intérieur une lentille qui, associée à la sphère d’ivoire, va permettre au Professeur Fung de localiser la fameuse Septième Dent du Dragon. Lin-Po, la jeune femme médecin du Professeur, s’éclipse alors, troublée, car elle est très touchée par l’histoire de la Troisième épouse. En effet, elle a reçu en héritage une petite maison, avec la mission de garder un tombeau, celui de Sin-Yi, la jeune épouse de l’Empereur, âgée de six ans. Son esprit est enfermé pour l’éternité dans une urne funéraire déposée dans la Jonque Céleste. La petite fille serait morte d’un accident, au XIe siècle. Yoko entrevoit la possibilité de trouver les réponses aux questions que se pose Lin-Po, en utilisant le translateur de Monya, qui y voit un caprice de Yoko et refuse d’intervenir dans une histoire qui pourrait transformer l’histoire de la Chine.
Après une nuit de sommeil, Monya rappelle Yoko et accepte de faire avec elle et Lin-Po le voyage jusqu’en Chine, en 1021, afin d’y sauver la petite Sin-Yi. Bien sûr, Pol et Vic seront du voyage, ainsi que Rosée et Mieke.

A peine arrivée, Yoko apprend d’un conseiller de l’empereur qui s’est retrouvé pieds et poings liés pour avoir voulu empêcher un crime : le meurtre de la troisième épouse… Yoko décide d’empêcher ce crime et parvient à sauver in extremis le jeune garçon qui était chargé de faire exploser la jonque de la petite impératrice, sans faire d’autres dégâts que matériels. Mais même si le danger est écarté, Yoko se rend vite compte que le complot n’est pas éventé pour autant et elle suspecte le Prince Wang d’y avoir part…
Par un subterfuge, Yoko, Lin-Po et leurs amis du XXe siècle vont parvenir à sauver la petite fille et à l’exfiltrer vers leur époque, où elle va trouver en Lin-Po la mère dont elle a besoin. Yoko et ses amis décident de rester un peu en Chine, le temps pour Sin-Yi de s’acclimater à sa nouvelle vie aux côtés de Rosée, sa nouvelle meilleure amie.

Dans cet album, le premier d’un diptyque sur la Chine du XIe siècle, l’accent est mis sur l’enfance, et c’est assez rafraîchissant, je dois bien l’avouer. Après cet album à mon sens plus noir qu’est « La Porte des Âmes », on revient à une pure aventure temporelle, faite de complots et de mystères à résoudre où Roger Leloup reste fidèle à ses principes : la mort d’un homme, fût-il le pire des criminels, est toujours un échec pour Yoko. C’est en particulier ce principe qui guide Yoko tout au long de ses aventures et qui la pousse à privilégier la vie et le pardon à l’utilisation d’armes létales qu’elle a pourtant à sa disposition via les évolutions technologiques et techniques auxquelles elle est confrontée.
C’est album n’est pas mon préféré, mais il est graphiquement magnifique. Les jeux de couleurs et de lumières sont tout simplement splendides et donnent un aspect féerique à cette jolie histoire… Roger Leloup est décidément un maître dans ce domaine et les années qui passent enrichissent chacun de ses albums : son trait, toujours aussi précis, est toujours plus beau...

Paru aux éditions Dupuis, 1998. ISBN : 2-8001-2587-X

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire